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BAC 2003-2004 : Benbouzid “Ne sautons pas dans l’inconnu”

mercredi 7 avril 2004, par Hassiba

Catégorique. Boubekeur Benbouzid a affirmé, hier, que l’examen du baccalauréat de l’année scolaire 2003-2004 n’aura pas lieu le 26 juin prochain. “Pas avant le 28 juin en tout cas”, a tranché le ministre de l’Éducation nationale qui a indiqué que cette question fera l’objet d’une décision gouvernementale dans les prochains jours.

Dans un point de presse, improvisé en marge de la conférence nationale sur les programmes d’enseignement, M. Benbouzid a estimé que “la date de cet important examen ne peut pas être tranchée sans l’aval du gouvernement d’une part et celui des partenaires sociaux d’autre part”.

Ce qui sous-entend que la deuxième session serait exclue du fait que les élèves ont récupéré 70% du temps perdu. Abordant le retour au monopole de l’État dans la confection des manuels scolaires, évalués à 70 millions de livres, le ministre dira que “la décision prise dernièrement par le gouvernement est provisoire. L’apport du privé est inestimable. Sauf que maintenant, il s’agit de mettre au diapason ces manuels aux normes connues universellement dans le cadre de la réforme du secteur de l’éducation de manière générale.”

M. Benbouzid, qui a démenti formellement toute décision de retour au monopole, a exhorté les éditeurs privés à mieux s’organiser. Actuellement, une mouture des cahiers des charges est en voie de projet pour définir les critères de participation de tout éditeur dans la confection de ces manuels. “Nous avons précisé dans ce document qu’il y aura une refonte totale du contenu des programmes. Nous nous estimons heureux, car ce travail est accompli par une équipe de professionnels vu le manque de temps.
Ceci dit, nous ne devons pas tomber dans la précipitation...”, ajoutera Boubekeur Benbouzid qui a mis en exergue les failles détectées dans certains manuels faits à la hâte. “Nous comprenons le privé car il a ses propres intérêts. Mais pas au détriment de la qualité du manuel, donc de l’enseignement et de l’élève.”

Le ministre de l’Éducation a aussi abordé le chapitre de l’école privée en Algérie. En ce sens, il a annoncé la tenue d’un regroupement nationale très prochainement à Alger avec les porteurs de projets et les directeurs des écoles privées pour vulgariser la nouvelle réglementation. Selon le ministre, un décret a été signé et publié au Journal officiel la semaine dernière.

“Nous comptons aller vers la généralisation de la réforme de l’éducation.
Des lois s’imposent pour les uns et pour les autres. Nous n’avons pas le droit de sauter dans l’inconnu”, a renchéri le ministre de l’Éducation qui a révélé que ces écoles prennent en charge chaque année plus de 25 000 élèves.

Farid Belgacem, Liberté