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Bac 2004 en Algérie : Une seule session

lundi 24 mai 2004, par nassim

Boubekeur Benbouzid ministre a réfuté les arguments des syndicats, des enseignants et des parents d’élèves qui réclamaient cette mesure. Le Bac 2004 en Algérie est fixé au 26 juin prochain.

Le “bac” de la seconde chance n’aura finalement pas lieu cette année. Le baccalauréat version 2004 ne sera pas différent des précédentes sessions. Contrairement aux déclarations des uns et des autres, le ministère de tutelle vient de signifier qu’il n’y aura aucun réaménagement de la formule d’examination, encore moins une session de rattrapage au mois de septembre.

Le ministre de l’Éducation nationale, M. Boubekeur Benbouzid a, en effet, affirmé hier devant les 48 directeurs de wilayas à Zéralda que l’examen du baccalauréat sera organisé, comme prévu, en une seule session à partir du 26 juin prochain. “Il n’ y aura pas de deuxième session du baccalauréat cette année”, a-t-il assuré. Au sujet des conditions générales du déroulement des épreuves du bac, Benbouzid relèvera encore que “400 établissements ont achevé leur programme et 1 003 l’ont terminé à 94 % et les programmes seront définitivement bouclés le 10 juin prochain”. Cette déclaration vient battre en brèche les arguments des uns et des autres concernant l’organisation d’une session en septembre. C’est dire que le système de rattrapage des cours était payant et efficace. Sur un autre plan, le ministre a rappelé que l’éducation sportive sera obligatoire à l’examen du baccalauréat à partir de l’année prochaine. Cela, a-t-il laissé entendre, contribuera à mettre fin à la falsification des certificats médicaux utilisés pour la dispense de l’éducation sportive. Quant à la question d’introduction des deux langues (français et anglais) au premier palier, le ministre a signifié que cela passe par la réunion de toutes les conditions indispensables. “La langue d’enseignement dans tous les paliers est la langue arabe et il n’y a aucune polémique la dessus”, a-t-il précisé.

Néanmoins, l’institutionnalisation d’une seconde session du bac, qui est une revendication consensuelle partagée à la fois par des fédérations des parents d’élèves et des syndicats des enseignants ne sera pas satisfaite cette année. L’argumentaire de ces derniers est fondé sur le fait que l’année scolaire a été et reste écourtée par la longue grève des enseignants. Leur revendication obéit tout bonnement à une exigence de l’heure : la “perturbation” des postulants au bac. D’une durée de plusieurs mois, le mouvement de protestation des professeurs de lycées s’est, selon eux, répercuté sur la qualité de l’enseignement. Pour les deux syndicats autonomes, le CLA et le Cnapest, les élèves ont vraiment peu de chance de réussir à un examen aussi décisif. C’est pourquoi ces organisations d’enseigants réclament haut et fort l’introduction d’une séance de rattrapage cette année. Elle devait principalement concerner les “recalés de justesse” ou ceux qui étaient à un pas de la réussite. La moyenne devait osciller entre 9 et 9,99. En fait, le bac de la deuxième chance devait intervenir après la suppression du système du rachat.

Cependant, l’année dernière, le séisme du 21 mai, qui avait touché les populations d’Alger et de Boumerdès, a donné lieu à l’organisation d’une session exceptionnelle au profit des candidats de ces wilayas.

source : Liberté