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Baltazar Garzon bientôt en Algérie

samedi 21 octobre 2006, par Ahlem

La visite en Algérie du juge antiterroriste espagnol, Baltazar Garzon, prévue du 28 au 30 octobre prochains, confirme la volonté de Madrid et d’Alger de renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme international.

Baltazar Garzon en visite en Algérie

Dans le cadre de la lutte antiterroriste, la justice espagnole a attaqué de front les réseaux islamistes présents sur son territoire. Baltazar Garzon en tête. Surnommé “super Garzon” ou le “nouveau Don Quichotte” espagnol par les médias ibériques, il s’est fait un nom sur les affaires de corruption, de grand banditisme, de drogue et de terrorisme. Il est celui qui a envoyé Taysir Alouni, le journaliste vedette de la chaîne de télévision qatarie Al-Jaazira en prison pour liens supposés avec Al-Qaïda. L’homme de 51 ans à la mèche poivre et sel et aux fines lunettes est menacé par les narcotrafiquants et les terroristes, mais craint par les politiciens. Avec le Français Jean-Louis Bruguière, il est devenu la bête noire des islamistes de tout bord.

Le déplacement de Baltazar Garzon s’inscrit dans le cadre des investigations ouvertes sur le cas des Algériens interpellés en Espagne. L’Espagne et l’Algérie coopèrent en matière juridique et judiciaire, des conventions ayant été signées entre les deux gouvernements lors de la visite officielle de Abdelaziz Bouteflika à Madrid en mars 2005. Le nombre exact d’Algériens incarcérés en Espagne pour “appartenance à groupe terroriste” n’a jusqu’à présent jamais été dévoilé. Arrêtés lors des enquêtes sur les réseaux islamistes en Espagne, ils seraient près de soixante-dix détenus dans les geôles ibériques pour des présomptions de terrorisme ou de liens avec des organisations terroristes internationales, principalement pour liens avec le GIA ou le GSPC.

Une semaine après les attentats du 11 mars à Madrid, sept islamistes, algériens et marocains, avaient été arrêtés. Ils étaient accusés de préparer un attentat d’envergure contre l’Audiencia nacional où siège justement Balthazar Garzon. Certains membres avaient été initiés à l’action terroriste par Mohamed Achraf, de nationalité algérienne. Identifié comme le cerveau de l’organisation terroriste, il était détenu en Suisse avant son extradition en Espagne au début de l’année 2005. En novembre 2005, la Guardia civile espagnole interpellait onze individus soupçonnés d’appartenance à une cellule de soutien logistique et financier du GSPC au cours d’une opération à Alicante, Murcie et Grenade. Les personnes arrêtées étaient soupçonnées d’avoir financé des activités terroristes grâce à l’argent de la drogue et la fabrication de fausses cartes de crédit. Cette cellule aurait entretenu des liens avec d’autres en France, en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après Liberté