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Belaïd Abrika : « Dissolution imminente des assemblées locales »

samedi 21 mai 2005, par Hassiba

La dissolution des assemblées locales des wilayas de Kabylie est imminente. L’engagement a été réactualisé mercredi dernier par le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, qui a reçu les délégués du mouvement des ârchs dans le cadre du dialogue sur la mise en oeuvre des recommandations de la plate-forme d’El-Kseur. C’est Belaïd Abrika, le chef et porte-parole de cette délégation qui en a fait l’annonce hier lors de son passage au Forum du journal El-Bilad, organisé au centre international de presse.

Belaïd Abrika ,porte parole des ârchs, a annoncé la dissolution imminente des assemblées locales des wilayas de Kabylie .

L’information n’est pas nouvelle mais la matérialisation du projet semble poser problème face à l’attitude intransigeante du FFS, parti largement présent dans les assemblées locales de la région. Abrika s’est plu à rappeler que le mouvement citoyen tient l’engagement de révoquer « les indus élus » de l’Etat qui semble être décidé à passer à l’action incessamment, par la signature d’un décret de dissolution, estimant que la phase de la concertation avec les partis politiques concernés est maintenant dépassée. Une concertation qui a abouti au retrait volontaire des élus du RND et à l’appel adressé par leur direction à ceux du FLN pour faire autant mais dont le sort a connu des fortunes diverses sur le terrain des opérations, entre ceux qui ont accepté de s’exécuter et ceux qui refusent.

« La décision de la révocation des indus élus est imminente. L’engagement du gouvernement en ce sens est obtenu par le mouvement citoyen », a notamment déclaré le chef de la délégation des ârchs qui a passé en revue les points abordés avec le chef du gouvernement lors de leur rencontre de la fin de la semaine écoulée.

Pour sa position intransigeante, le FFS s’est attiré les foudres de Abrika qui accuse ses élus de « détourner la volonté populaire et d’occulter les besoins de la population ». « Ont-ils peur de la sanction populaire en craignant d’affronter à nouveau les urnes ? », s’est-il encore interrogé, non sans menacer de mobiliser la population contre les élus de ce parti, passible, à ses yeux, de mauvaise gestion.

Au sujet des résultats du traitement des incidences des événements du « printemps noir », le conférencier dira qu’ils sont en conformité avec les accords passés et que le dernier acquis en date a trait au verdict de non-lieu rendu par le tribunal de Sidi M’hamed au bénéfice de 180 manifestants de la marche du 14 juin.

Concernant l’officialisation de tamazight, une nouvelle institution verra le jour. Il s’agit d’un projet de création d’un haut conseil pour la promotion de la langue amazighe. Si la discussion sur la question se poursuit toujours, il a été en revanche enregistré, selon Abrika, l’abandon par le gouvernement de l’option du référendum sur l’officialisation de tamazight. Une position présentée comme un acquis historique supplémentaire à mettre à l’actif du dialogue en cours entre les deux parties qui se retrouveront à nouveau à la table des discussions dans une semaine, après le passage demain de Ahmed Ouyahia devant l’APN pour présenter sa déclaration de politique générale.

Il a été, par ailleurs, abordé avec le chef du gouvernement la question de l’emprisonnement des journalistes et de la libération de Mohamed Benchicou dont la délégation des ârchs renouvelle la demande à chaque opportunité. Interrogé au sujet de la visite du président Bouteflika en Kabylie que certaines informations ont donnée pour sûre, Belaïd Abrika avoue en être dans le secret mais le mouvement qu’il représente est disponible pour répondre à une éventuelle invitation pour une rencontre avec le chef de l’Etat.

Par Omar S., quotidien-oran.com