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Crise de compétences en Algérie

mercredi 12 avril 2006, par Kahina

L’Algérie manquerait-elle de compétences ? La question est d’autant plus d’actualité que les récentes critiques de Abdelaziz Bouteflika visant ses ministres, laissent penser que le chef de l’état et le chef du gouvernement ne réalisent pas le sérieux de la mission que leur a confié le peuple algérien.

L’Algérie attend beaucoup de Bouteflika. Sera-t-il à la hauteur de la mission ?

Le coup de gueule du président de la République de ces derniers jours a quelque chose de pathétique et de dramatique en même temps, parce qu’il a ciblé un problème particulier pour dénoncer ou se plaindre d’une situation générale qui n’augure en rien des jours meilleurs pour l’Algérie. Qu’il s’adresse de fort méchante manière à Maghlaoui ou à un autre de ses ministres, n’indique en aucune manière qu’il personnalise ses griefs et le message adressé est sans doute la démonstration d’une incapacité à venir à bout d’un serpent des mers nourri par une indolence collective, où chaque Algérien, d’une manière ou d’une autre, a sa part de responsabilité.

Changer de gouvernement, et après ? Si effectivement un ministre est responsable de son secteur, il doit aussi s’accommoder du fait que cette responsabilité est diluée dans un long parcours parsemé d’acteurs et d’exécutants chargés de gérer et d’appliquer une décision. Sur ce terrain, nous savons ce qu’il en est. Le meilleur des architectes ne vaut que par la qualification de ses maçons. La complexité du problème en Algérie est d’autant plus large que nous ne sommes plus en 1962, où il suffisait au monde et aux pays de se contenter de boire les belles paroles des leaders qui usaient de leur charisme comme expédients littéraires et de littératures utopiques pour bercer leurs peuples dans l’illusion.

L’anticipation positive sont les maîtres-mots du siècle présent, quand on observe partout des peuples, autrement plus huppés et plus avancés, se morfondre dans des équations économiques, sociales et politiques jusqu’ici irrésolues. Les uns comme les autres n’ont tout simplement pas compris que les réflexes politiques préservés jusqu’ici ont fait leur temps et que la globalisation, à peine naissante, recommande de rompre avec la culture des chamailleries gauche-droite et d’aller au-delà des recettes classiques napoléoniennes.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran