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Gestion des décharges en Algérie

mercredi 10 mai 2006, par Rédaction

La question des décharges en Algérie ne semble pas prise au sérieux par le gouvernement qui tarde à mettre en application sa décision de fermer la décharge de Oued Smar, que beaucoup d’experts estiment dangereuse pour la santé des habitants des communes environnantes.

Décharge de Oued Smar, Alger.

Le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Cherif Rahmani, s’est déplacé sur les lieux de la décharge de Oued Smar, près d’Alger, afin de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation de la décharge qui s’étend sur 32 hectares. Le projet portant aménagement de Oued Smar est dans sa première phase.

Le bureau libanais Liban Consult chargé de l’étude sur la fermeture et l’aménagement de cette décharge a, selon son manager, Antoine Meouchy, procédé à un relevé topographique ainsi qu’à la collecte des données relatives à l’étude de neutralisation et de réhabilitation de la décharge, à savoir les cartes géologiques, hydrologiques et les données sur les ressources en eau. Il a été procédé aussi à des travaux de reconnaissance et d’investigations sur le site, l’une des plus grandes décharges d’Algérie.

Il est question aussi de la réalisation de 45 forages, dont 10 ont été d’ores et déjà réalisés à l’intérieur de la décharge, alors que 3 autres, prévus à l’extérieur, sont en voie d’achèvement et ce, en dépit, affirme-t-on, d’un certain nombre d’entraves, entres autres, celles de l’inaccessibilité aux emplacements fixés des forages et de l’apparition d’eau à niveau de moins de 10 mètres, ce qui explique le fait que la décharge « soit gorgée de lixiviats et d’eaux pluviales ». Les études portant sur l’analyse de l’eau, des lixiviats, des déchets et du sol sont en cours au niveau du laboratoire et les résultats devront être connus dans les dix prochains jours, annonce-t-on.

Une fois les résultats révélés, on pourra, enfin, commencer le traitement du sol pour son aménagement en espace vert, une première en Algérie si cela se concrétisait. Un avis d’appel d’offres sera ainsi lancé pour la réalisation d’un parc qui nécessitera entre 18 et 24 mois. Le ministre expliquera qu’on ne peut encore parler de fermeture définitive tant que l’étude, en cours de réalisation, n’a pas été achevée. Interviendront ensuite la phase de traitement du sol et sa totale dépollution et, enfin, son aménagement en jardin public.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après la Tribune