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Introduction du permis à points en Algérie

jeudi 23 juillet 2009, par Rédaction

Le gouvernement a décidé l’introduction du permis à points en Algérie pour lutter contre la délinquance routière.

Le permis à points en Algérie.

Le Conseil des ministres a adopté, mardi dernier, une ordonnance introduisant de nouvelles mesures de lutte contre la délinquance routière. Ainsi le permis à points, qui est un procédé consistant à sanctionner graduellement le conducteur fraudeur, sera appliqué pour la première fois en Algérie. Cette nouvelle mesure est assortie d’autres dispositions, dont la restructuration du régime des sanctions en consacrant le principe de rétention du permis de conduire et en révisant à la hausse les paliers d’amendes forfaitaires. Flora Boubergout, présidente de l’Association des personnes handicapées victimes des accidents de la circulation, a tenu à saluer ces nouvelles mesures visant à endiguer le phénomène ravageur de la délinquance routière. Elle émet toutefois le souhait que les sanctions soient appliquées à tous les contrevenants sans distinction. « L’introduction du permis à points a toujours été notre revendication. C’est une décision qui a tardé à être prise, mais nous saluons quand même car il vaut mieux tard que jamais. Mais pourvu qu’elle soit appliquée à tous », dit-elle.

Et d’enchaîner : « On nous dit toujours que nul n’est au-dessus de la loi, mais dans les faits, des privilégiés usent de leurs connaissances pour échapper aux sanctions. Nous demandons donc que, cette fois-ci, tous les contrevenants, même s’ils sont ministres ou femmes de ministres et autres soient sanctionnés au même titre que les simples citoyens. » Mme Boubergout estime que ce ne sont pas les lois qui font défaut en Algérie, mais leur application. « Il existe déjà une batterie de lois, qui, malheureusement, ne sont pas appliquées. Que ceux parmi les bénéficiaires de largesses sachent qu’on ne leur rend pas service, car à force de ne pas respecter la loi, ils risquent de se retrouver au mieux sur une chaise roulante », note-t-elle. La même responsable souligne que chaque année, 3000 personnes viennent grossir les rangs des handicapés victimes d’accidents de la circulation en Algérie.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après El Watan