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Israël et l’Irak au menu du sommet arabe

mercredi 23 mars 2005, par nassim

Les chefs d’Etat et souverains arabes entament mardi un sommet à Alger, dominé par une réactivation de l’offre de paix à Israël, le soutien à l’Irak et les réformes politiques dans le monde arabe.

Quatorze chefs d’Etats sur les 22 membres de la Ligue arabe seront présents dans la capitale algérienne où ils doivent entériner 16 résolutions adoptées par les ministres arabes des Affaires étrangères, notamment un projet de résolution jordanien appelant à réactiver le plan de paix adopté par le sommet de Beyrouth en 2002.

"Il s’agit d’une offre de paix collective à Israël de normalisation des relations en contrepartie de la récupération des droits arabes", a déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa pour résumer cette initiative. La résolution qui sera soumise aux chefs d’Etat demande à Israël un retrait total des territoires arabes occupés, conformément "au principe de la terre contre la paix". En échange de quoi, les pays arabes "considèreront que le conflit israélo-arabe a pris fin et développeront des relations normales avec Israël dans le cadre de la paix globale".

La proposition jordanienne de "paix globale" avec Israël est inspirée par une initiative saoudienne adoptée à Beyrouth en mars 2002, mais rejetée par Israël. Celle-ci proposait à l’Etat juif une paix globale en échange de son retrait total des territoires arabes occupés en 1967. Les chefs d’Etats discuteront également de l’Irak et des réformes politiques auxquelles ils se sont engagés lors du sommet de Tunis en 2004.

Une évaluation des progrès enregistrés dans onze pays arabes, effectuée par la Ligue arabe, sera soumise au sommet, a-t-on appris de source diplomatique arabe. Plusieurs personnalités non arabes ont accepté l’invitation du président algérien à assister à l’ouverture du sommet. Il s’agit du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, du Haut représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne Javier Solana, du chef du gouvernement espagnol Jose Luis Zapatero et du ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier.

Par AFP