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L’Algérie à l’heure du réchauffement climatique

dimanche 11 mars 2007, par Rédaction

Même si l’Algérie considère que la croissance économique et la lutte contre le chômage sont ses priorités, elle doit oeuvrer avec la communauté internationale pour réduire les effets du réchauffement climatique.

Réchauffement planétaire et bouleversements climatiques : Quelles conséquences pour l’Algérie ?

Les saisons se détraquent, et les événements climatiques violents, comme ceux qui ont touché le nord du pays ce week-end, se multiplient. De nombreux constats sont faits en Europe et aux États-Unis. Des images insolites sont diffusées à répétition. Elles montrent le cas d’ours et de hérissons qui n’hibernent pas alors qu’ils le faisaient habituellement à ce moment de l’année, d’arbres qui bourgeonnent trop tôt, d’oiseaux qui ne migrent plus de la même façon et qui, parfois, s’accouplent trop tôt. Et il y a pire : la fonte des glaciers du Nord qui entraîne tous les ans de visibles avancées de la mer et le trou de la couche d’ozone qui s’agrandit de plus en plus. Et c’est à partir de ces malheureuses constatations, que de nombreux scénarios catastrophes ont été émis. Mais en Algérie, quels sont les constats qui ont été faits ?

Pour le savoir, nous sommes d’abord allés au parc zoologique de Ben Aknoun afin de recueillir les observations qui ont pu être faites sur le comportement des animaux. En ce qui concerne les ours, qui sont au nombre de trois, ils n’ont, depuis leur arrivée au parc, jamais hiberné. Ce qui, économiquement parlant, n’arrange pas beaucoup le directeur du parc, M. Ouafi, dont le souci majeur est, avant tout, de nourrir les animaux : "J’aimerais bien qu’ils dorment, ils mangeraient moins", dira-t-il de manière anecdotique. Mais plus sérieusement et accompagné de la responsable vétérinaire du parc, le Dr Slahdji, il nous explique que “les animaux du parc, le plus grand d’Algérie, souffrent du syndrome de captivité et, en l’absence d’éducateurs capables d’éveiller en eux les quelques instincts de base, il est quasiment impossible de recréer un environnement semblable au leur, les conditions qui permettraient de faire ce type de constats ne sont donc pas réunies”.

C’est vers les oiseaux migrateurs que nous nous sommes tournés ensuite, car ils s’avèrent être de très bons indicateurs des bouleversements climatiques. L’Algérie étant un couloir par lequel transitent ces oiseaux qui effectuent un long voyage, ils migrent du nord de l’Europe vers le sud de l’Afrique à la recherche d’un climat plus doux. Nous nous sommes donc adressés à la Direction générale des forêts (DGF) qui supervise l’activité des différents centres cynégétiques dont elle dispose sur tout le territoire national. Ces centres ont, entre autres, pour mission d’effectuer un comptage des oiseaux migrateurs, plus précisément les oiseaux d’eau. Ce comptage a lieu une fois par an à la mi-janvier.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Liberté