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L’Algérie accueille une conférence sur le nucléaire

lundi 8 janvier 2007, par Kahina

Du 9 au 10 janvier, l’Algérie accueillera une conférence africaine sur "la contribution de l’énergie nucléaire à la promotion de la paix et le développement" avec la participation de Mohamed El-Baradei de l’AIEA.

Mohamed El-Baradei, président de l’AIEA, sera présent en Algérie.

C’est la première rencontre politique et scientifique de ce genre à se tenir en Afrique. Ses recommandations devant servir pour le Sommet africain d’Addis-Abeba à la fin du mois. Le continent qui avait l’arme nucléaire en Afrique du Sud mais qui l’a détruite s’est résolument engagé vers, non seulement la non-prolifération, mais plus encore vers le désarmement nucléaire. Les pays membres de l’Union africaine se sont engagés politiquement et juridiquement en ce sens. Il s’agit aujourd’hui pour ces états de se servir de l’énergie atomique aux fins de développement. Trente-trois États font partie du programme de coopération régionale même peu de pays africains ont ce potentiel à l’image de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Egypte et dans une moindre mesure du Nigeria et du Maroc. Il s’agit dans le cadre du Nepad d’utiliser l’énergie nucléaire comme vecteur de développement.

Placée sous le haut patronage du président de la République, il reviendra probablement à Abdelaziz Bouteflika de procéder à son ouverture. On s’attend à une très forte participation ministérielle et scientifique africaine. Près de 45 délégations africaines de haut niveau seront présentes. Les représentants de la commission de l’Union africaine, des agences africaines, de la Ligue arabe et de l’Agence internationale de l’énergie atomique seront de la partie. La délégation de l’AIEA sera conduite par le directeur général de l’agence, Mohamed El-Baradei. Outre les séances plénières, cette conférence abritera trois ateliers consacrés au système de régulation : sûreté, sécurité et promotion de la paix et du développement, les applications non énergétiques, et l’utilisation énergétiques notamment l’électronucléaire.

Côté algérien, le commissariat à l’énergie atomique, celui aux énergies nouvelles, les ministères des Affaires étrangères, de l’Énergie et des mines, de l’Agriculture, de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que ceux de l’environnement et de la Santé seront représentés. Une manière également pour l’Algérie de relever que le débat sur l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques ne doit ni se focaliser ni être accaparé par le dossier du nucléaire iranien ou nord-coréen. La non-prolifération devant être pour l’Algérie horizontale et verticale et tendre le plus possible vers le désarmement. La diplomatie algérienne se met aujourd’hui au service du scientifique et du technologique pour promouvoir l’usage pacifique du nucléaire et prôner le désarmement.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après Liberté