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L’Algérie commémore le 8 mai 1945

mercredi 9 mai 2007, par Rédaction

A l’occasion de la commémoration en Algérie des massacres du 8 mai 1945, le président Abdelaziz Bouteflika a appelé pour un climat de confiance entre Alger et Paris.

Bouteflika plaide pour un “climat de confiance” entre l’Algérie et la France

Comme l’année dernière, à la même occasion, le président de la République déterre les fours à chaux d’Héliopolis, dans une allusion à peine voilée aux fours crématoires nazis. Une façon à lui de considérer que la barbarie avec laquelle l’armée coloniale a réprimé les manifestations du 8 Mai 1945 dans plusieurs villes d’Algérie notamment à Sétif, Guelma et Kherrata n’a rien à envier aux atrocités commises sur les juifs par Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale. Sauf que cette fois, il évite, avec soin, de rééditer l’emploi de superlatifs trop rudes, trop polémiques, à l’instar de la “violence génocidaire” ou de “crimes contre l’humanité” dont il a qualifié les massacres, le 8 mai dernier, dans un message d’une rare virulence, lu par le ministre des Moudjahidine au cours d’un séminaire commémoratif tenu à Guelma.

“Pendant des semaines, rien ne sera épargné à une population désarmée ; ni les bombardements par l’aviation et la marine de guerre, ni les exécutions sommaires, ni la chasse à l’homme, ni même les fours à chaux d’Héliopolis”, martèle encore aujourd’hui Abdelaziz Bouteflika.
Dans son message d’hier, l’appréciation de Bouteflika reste intacte. “Par son ampleur, sa durée et la diversité des opérations combinées de l’armée, de la police et des milices coloniales, ce fut (la répression, ndlr) l’un des plus importants crimes d’État de l’époque contemporaine”, qualifie le chef de l’État. Décrivant le 8 mai comme une “des dates les plus tragiques de l’histoire de l’Algérie”, tantôt de “jour fatidique”, retraçant “une féroce campagne de terreur d’État” et “un des plus grands crimes d’État de l’époque contemporaine”, il se garde néanmoins de renouveler sa demande d’excuses, de repentance. En 2006, il demandait à l’Hexagone de “se purger de sa face obscure, de sa face colonialiste et pour cela, comme l’ont fait d’autres États à travers le monde, présenter ses excuses aux peuples auxquels il a imposé son oppression colonialiste et en particulier au peuple algérien qui l’a subie de manière si longue, si brutale, si multiforme, si génocidaire”.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Liberté