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L’Algérie compte seulement 1 200 médecins internistes

dimanche 3 avril 2005, par Stanislas

L’Algérie compte seulement 1 200 spécialistes en médecine interne, a déclaré vendredi le président de la Société algérienne de médecine interne, le Pr Brouri en marge du 2e congrès franco-maghrébin qui s’est ouvert le même jour et dont les travaux se poursuivent jusqu’à lundi prochain.

Le chiffre avancé est très insuffisant par rapport à celui des malades, indique-t-il. « Il y a une répartition inégale entres les différentes régions du pays », a affirmé le Pr Brouri, qui a évoqué la non-application des textes réglementaires existants pour pouvoir équilibrer entre les wilayas en matière de la prise en charge des malades aux services de la médecine interne.

Ce sont les villes des Hauts Plateaux et celles du Sud qui souffrent encore du manque des internistes, explique-t-il. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Pr Redjimi, qui a procédé à l’ouverture des travaux de ce congrès, a insisté sur la nécessité d’encourager la politique de coopération entre les différents pays méditerranéens. Cette rencontre est l’occasion, a affirmé le ministre, de jeter les bases d’une action commune. Il serait intéressant, a-t-il dit, d’explorer de nouveaux champs de coopération pouvant jumeler nos compétences respectives. Dans le même contexte, le Pr Redjimi a affiché son souhait de mettre en exergue toutes les possibilités d’un partenariat durable et fédérateur qui pourrait être mis en place entre les deux rives de la Méditerranée.

Le projet de l’hôpital virtuel qui sera bientôt présenté à la Commission européenne est une initiative qui permettra, selon le ministre, de développer un partenariat durable et permanent. Cet hôpital a déjà suscité l’adhésion d’un grand nombre de pays de la région, a-t-il ajouté.

Pour les 35 000 internistes exerçant dans les pays du bassin méditerranéen, les moyens font toujours défaut. Le séminaire, organisé par la société algérienne et la Société maghrébine de médecine interne, en partenariat avec la Société nationale française de médecine interne est une occasion de débattre les rapports algériens, marocains et tunisiens sur la maladie de Behcet (maladie touchant tout le corps et particulièrement les veines).

Il est question également de débattre les maladies de l’insuffisance rénale et les granulomatoses (qui a ses répercussions sur les poumons). Les participants à cette rencontre veulent présenter des propositions concrètes pour un « meilleur protocole thérapeutique commun ».

Par Nassima Oulebsir, jeune-independant.com