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L’Algérie dans la stratégie américaine

mercredi 25 octobre 2006, par Souad

Producteur de pétrole et de gaz naturel, l’Algérie a des atouts pour susciter l’intérêt des Etats-Unis en matière énergétique, mais aussi en terme de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

L’Algérie dans la stratégie américaine

Priorité des priorités, c’est la quête de l’énergie qui détermine la politique étrangère américaine. Cela se vérifie tous les jours et aux quatre coins du globe. Néanmoins, le 11 septembre a induit un changement de cap dans la politique intérieure et extérieure américaine : frappés dans leur chair, via les attentats qui ont visé les deux tours jumelles du World Trade Center de New York, les Américains sont devenus plus que sensibles aux questions liées à la sécurité. Longtemps réfractaires à toute idée de condamner, voire de surveiller les terroristes, les Américains sont devenus subitement méfiants et ont pris la tête de file de la lutte contre le terrorisme.

Vis-à-vis du Maghreb, de façon générale et de l’Algérie plus particulièrement, les choses commencent à se dessiner depuis quelques années, l’Algérie elle-même ayant amorcé, notamment depuis l’année 1999, une réorientation stratégique de sa politique étrangère, tout en optant pour une ouverture de son secteur économique et pour l’économie de marché. Sur le plan politique et/ou idéologique, il y a eu la jonction de deux éléments majeurs. D’abord, l’Algérie est sortie de son isolement diplomatique après les attentats du 11 septembre, qui ont amené les puissances du monde à ouvrir les yeux sur le phénomène du terrorisme et sur son caractère international, le faisant apparaître comme une menace sérieuse sur la paix et la sécurité dans le monde.

Mais il y a aussi un autre élément non moins important, c’est le fait que la politique extérieure algérienne, elle-même reflet de la politique intérieure, est entrée dans une phase de realpolitik. Cette phase amène à ne plus voir les affaires du monde à travers le prisme déformant des slogans et des réactions épidermiques de type tiermondiste, mais à prendre en considération les intérêts immédiats et à long terme, de l’Algérie avant tout. De nouvelles priorités sont apparues et sont mises en oeuvre par la diplomatie algérienne, donnant plus de punch à ses actions dans le monde, que ce soit en Afrique, dans le monde arabe, dans le bassin méditerranéen ou partout ailleurs dans le monde. Ce réalisme diplomatique ne pouvait ne pas rester sans impact sur l’état des relations de l’Algérie avec la première puissance du monde, les Etats-Unis, qui, eux-mêmes, ne comprenaient pas, dans le passé, la frilosité algérienne à leur égard.

L’administration Bush ne pouvait que prendre acte d’une telle évolution majeure et inscrire, désormais, l’Algérie, sinon dans la liste d’un pays ami, du moins dans celle des pays avec lesquels il est désormais possible de dialoguer et de coopérer dans multiples domaines, d’autant plus que l’Algérie a montré la voie et fait une bonne partie du chemin en paraphant l’accord d’association avec l’Union européenne et en amorçant des négociations pour l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce. Sur le plan sécuritaire, les Américains ont finalement compris les mises en garde d’Alger vis-à-vis du terrorisme, et désormais, c’est un partenariat stratégique qui a été amorcé, dépassant largement les frontières de l’Algérie, puisque notre pays est devenue la pièce maîtresse du dispositif qui est mis en place dans la région du Sahel pour endiguer la montée du terrorisme, et qui est connu sous le nom de plan pansahel.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après l’Expression