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L’Algérie doit agir contre la désertification

lundi 18 décembre 2006, par Samir

La désertification menace les régions du nord de l’Algérie mais aussi les ressources hydriques, d’où l’urgence d’une solution à même de réduire le phénomène.

La désertification, un défi pour l’Algérie

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a rappelé hier, lors de l’ouverture des travaux de la Conférence internationale sur la lutte contre la désertification et l’impératif international de politiques de soutien, que l’Algérie a été confrontée à une situation inquiétante de dégradation des sols par la déforestation à grande échelle effectuée par les forces militaires coloniales. Le chef de l’Etat a évoqué le « barrage vert » qui a été mis en place dès les années 60 par l’Etat algérien, en reconnaissant qu’il avait enregistré « des résultats partiels ».

Pour le président de la République, les choses se sont beaucoup améliorées avec l’adoption de la nouvelle stratégie de lutte contre la désertification, et ce depuis 2000. Cette nouvelle politique est « cohérente », ajoute le Président, tout en insistant sur le fait qu’elle vise à faire coïncider »les objectifs d’amélioration de la productivité des ressources naturelles avec ceux de leur utilisation durable ». Le directeur de la lutte contre la désertification du ministère de l’Agriculture, Abdelkader Khelifa, indique que l’Algérie a reboisé 1.300 000 hectares depuis l’indépendance à nos jours. Et de préciser que 100.000 hectares ont été reboisés de 2000 à 2006, avec la plantation de 133.000 arbres fruitiers durant cette période.

Pour le même responsable, une politique de lutte contre la désertification est nécessaire dans un pays comme l’Algérie. Il a indiqué dans ce sens que 30 millions d’hectares sont menacés de désertification en Algérie, dont 5 millions d’hectares sont très sensibles. Pour Khelifa, 3 millions d’hectares ont été déjà récupérés au niveau de la steppe, et ce grâce au Plan national de développement agricole (PNDA), et 3 autres millions seront récupérés dans les 3 années à venir. Il a indiqué que « l’action peut nous faire gagner des coûts et l’inaction peut nous faire perdre 50 millions de m3 d’eau dans les années à venir ».

Le chef de l’Etat a affirmé l’engagement absolu de l’Etat dans la lutte contre la désertification en précisant que l’Algérie a contribué, par un soutien financier significatif, à plusieurs projets transfrontaliers de lutte contre la désertification et la lutte contre la sécheresse et la famine en Afrique. Il a rappelé l’appui que porte l’Algérie pour le projet de reforestation, appelé « Muraille verte », qui concernera une très vaste étendue territoriale de plus de 7.000 km de long et de 5 km de large, du Sahel à la mer Rouge.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran