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L’Algérie face au blanchiment d’argent

mardi 5 juin 2007, par Rédaction

L’ouverture de l’Algérie à l’économie du marché s’est accompagnée d’une aggravation des phénomènes du blanchiment d’argent et de détournement de fonds.

Le blanchiment d’argent en Algérie s’aggrave

Face à l’amplification du phénomène de la délinquance économique et financière, l’Algérie, ayant ratifié en 2003, la Convention internationale relative à la lutte contre le blanchiment d’argent, s’est dotée d’un arsenal de textes juridiques dont il reste à déterminer les meilleurs procédés d’application. D’où le sens du séminaire organisé, hier, sur la lutte contre le blanchiment d’argent, initié par le ministère de la Justice et les services de l’ambassade de France à la résidence des magistrats d’El-Biar. Cette session de formation de trois jours, qui regroupe une trentaine de magistrats et de fonctionnaires de la police et de la Gendarmerie nationale, ainsi que des magistrats de pays arabes, se veut un espace de concertation et d’échange d’expériences. La rencontre, la troisième du genre, après celles tenues au Maroc et en Jordanie.

Dans de son allocution inaugurale, le secrétaire général du ministère de la Justice soulignera le caractère international du fléau qui a connu une aggravation du fait de la mondialisation et de l’ouverture économique. M. Messaoud Boufercha relèvera particulièrement le “danger des crimes économiques sur la sécurité et la stabilité sociale et économique des institutions et des nations” et la difficulté, voire l’impossibilité, la distinction des revenus illégaux de ceux gagnés de façon légale. Mise en circulation par des réseaux de crime organisé, la lutte contre le blanchiment d’argent en Algérie nécessite, selon l’orateur, le développement d’une politique et d’une stratégie commune dans le cadre de la coopération internationale, un des principaux objectifs du colloque. M. Boufercha annoncera également la création prochaine de quatre pôles judiciaires qui permettront aux magistrats d’avoir un champ d’action plus large (différentes wilayas) et plus de prérogatives.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté