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L’Algérie fait face à une crise sociale

mercredi 22 août 2007, par Bilal

Les crises se multiplient en Algérie dans différents secteurs, et la situation sociale s’aggrave en raison notamment de la baisse du pouvoir d’achat des Algériens.

Hausse des prix des produits de consommation en Algérie.

Plus la crise se complique, plus la protestation sociale prend de l’ampleur et plus la situation politique devient intenable. Le danger est réel, car face à l’aisance financière affichée de l’Etat, la montée en puissance de la « Jet-Set » il y a le volet moins réjouissant des laissés-pour-compte quand les conditions de vie de millions de personnes sont marquées par les inégalités et la pauvreté. S’ajoute à cela, la hausse des prix des produits de consommation en Algérie qui aggrave cette situation d’année en année. Le renchérissement des prix de l’ensemble des produits qui forment le panier de la ménagère, érode lentement le pouvoir d’achat des Algériens. Et cette érosion risque de s’accentuer à l’approche de la rentrée sociale et scolaire qui, cette année, sera couplée avec le mois sacré du Ramadhan. La dilution des responsabilités et l’absence d’initiatives expliquent en quelque sorte cette panne. C’est ce que la population appelle l’absence de l’Etat.

Qui est derrière cette situation ? La responsabilité est en fait partagée. Oui, il est de la responsabilité du gouvernement en place de trouver les solutions pour arrêter cette crise. Mais que font les autres structures de l’Etat et qu’en est-il des promesses et des décisions prises à cet égard ? Il y a d’abord la direction du contrôle des prix (DCP), relevant du ministère du Commerce. Sa mission ne se limite pas seulement à contrôler la qualité des produits, comme c’est le cas actuellement, mais devrait être élargie aux prix. Les directions de wilaya ne font pas mieux. Souvent absentes sur le terrain, elles ne font ni dans la protection du consommateur, ni dans la prospection des marchés, ni même dans la prospective, pour évaluer les besoins des populations. Des budgets conséquents sont pourtant alloués à ces deux structures. Il y a aussi le problème de prise de décision en Algérie. Il faut attendre toujours que le gouvernement réagisse pour régler une quelconque situation. Mais la concrétisation fait souvent défaut. La plus attendue est celle de l’augmentation des salaires dans la Fonction publique qui tarde à se réaliser. Le résultat est clair : la rentrée s’annonce agitée puisque les syndicat autonomes préparent des actions communes.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après l’Expression