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L’Algérie fait face au crime organisé

mercredi 20 juillet 2005, par Samir

Après le terrorisme, l’Algérie doit combattre une nouvelle forme de violence : le crime organisé. Selon Tounsi, le patron de la DGSN, ce sont plusieurs ex-terroristes qui ont versés dans les hold-ups et autres attaques à main armée. La Gendarmerie nationale communique un bilan qui pourrait être la confirmation de ce que beaucoup redoutaient.

Alors que le terrorisme continue de frapper en Algérie, notre pays doit faire face aux bandes de crime organisé dont les membres sont souvent des répentis.

Le bilan communiqué par la Gendarmerie nationale, et qui concerne le premier semestre de l’année 2005, fait état de 3 hold-up, 121 attaques à main armée et 129 actes de brigandage commis sur le territoire de l’Algérie, soit au total 253 affaires traitées et qui se sont soldées par l’arrestation de 284 personnes dont 153 ont été mises sous les verrous. Les affaires liées au crime organisé, les services de la Gendarmerie nationale en ont traitées 1.019 durant cette période, au cours de laquelle ont été arrêtées 1.477 personnes, avec plus de 2,7 tonnes de cannabis et près de 300.000 comprimés psychotropes saisis.

Dans leur guerre contre les réseaux de contrebande en Algérie, cet ennemi infatigable et jamais à court d’imagination quand il s’agit d’acheminer des cargaisons de l’autre côté des frontières, les gendarmes ont pu déjouer 2.281 tentatives. Ils ont appréhendé 3.023 personnes dont 269 ont été écrouées. Quant aux principaux produits saisis, ils vont des produits alimentaires (plus de 338 tonnes) et des boissons alcoolisées (10.094 bouteilles), au tabac (plus de 4 millions de paquets) en passant par le carburant (plus de 250.000 litres) et le cheptel (675 têtes). Et lorsqu’on parle de frontières, on évoque un autre sujet : l’immigration clandestine. 3.181 immigrés clandestins ont été interceptés par les éléments de la Gendarmerie nationale durant les 6 premiers mois de l’année en cours.

Parmi ces ressortissants étrangers, 815 ont été écroués et 2.244 refoulés. La majorité est nigérienne avec 1.521 ressortissants arrêtés. Il n’y a pas que les Africains venus des pays subsahariens qui entrent clandestinement sur le territoire national, considéré comme un passage pour la destination Europe, via le Maroc, mais également des ressortissants asiatiques et des Maghrébins en quête d’un travail et d’une vie meilleure en Algérie. Ce même bilan fait, en effet, état de 173 Marocains, 48 Tunisiens et 20 Libyens, 136 Syriens, 88 Indiens, 51 Bengalais et 41 Pakistanais arrêtés pour immigration clandestine.

Par ailleurs, les services de la Gendarmerie nationale ont traité 107 affaires de fausse monnaie. 84 faussaires ont été écroués. Les faux billets en monnaie nationale saisis représentent une somme de près de 7,7 millions de DA. Des faux billets en devises ont été également saisis, dont 40.320 euros et 11.700 dollars. Côté trafic de véhicules, les mêmes services ont traité 399 affaires, arrêtant 534 personnes dont 44 seront écrouées, selon le bilan de la Gendarmerie.

En ce qui concerne les crimes et les délits de droit commun et la délinquance, 2.042 personnes ont été appréhendées dont 941 écrouées. Les infractions commises sont pour la plupart liées au vol (vol à la sauvette, cambriolage, vol avec violence, vol de véhicules...). Les affaires de délinquance économique et financière ont aussi leur part dans ce bilan puisque les services de la Gendarmerie nationale en ont traité au total 547. Parmi lesquelles, 37 affaires de détournement, 21 de corruption, 301 d’atteinte à l’économie nationale, 7 de fraude fiscale et 181 affaires d’escroquerie et abus de confiance, précise la même source.

Source : le Quotidien d’Oran