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L’Algérie obtient de la France les plans de pose des mines

dimanche 21 octobre 2007, par Rédaction

La France a fourni à l’Algérie les plans de pose des mines placées par l’armée coloniale française sur le territoire algérien entre 1956 et 1959.

Jean-Louis Georgelin en visite en Algérie.

Arrivé à Alger hier pour une visite de quatre jours, le général Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des forces armées françaises, a officiellement remis ces plans au général de corps d’armées Ahmed Gaïd Salah. Selon un communiqué de l’ambassade de France à Alger, « la remise de ces plans, réclamés par l’Algérie, marque la volonté des autorités françaises de progresser pour lever les obstacles hérités du passé et leur souhait de bâtir des relations de confiance avec l’Algérie ». Le général Georgelin a réitéré « la disponibilité de l’armée française à approfondir la coopération militaire entre les deux pays », selon la même source. L’initiative française, au-delà de sa portée dans la consolidation des relations algéro-françaises, répond aussi à une demande pressante des autorités algériennes, dont la population continue de subir les affres des millions de mines semées tout au long de nos frontières Est et Ouest.

Déjà en 2005, à l’occasion de la cérémonie de clôture de l’opération de destruction du dernier lot de stock algérien de mines antipersonnel qui s’était déroulée à Hassi Bahbah, le président de la République avait dénoncé le passé de la France coloniale eu égard au nombre important de mines antipersonnel et de mines en général qui ont été semées à travers le territoire national, regrettant par la même occasion le fait que « la France n’ait pas daigné nous fournir la cartographie à même de faciliter le déminage de ces régions ». Le Président avait aussi à l’occasion mis en exergue les souffrances endurées par les Algériens du fait, dira-t-il, des mines qui ont été semées par le colonialisme. Tout en réaffirmant que l’Algérie a rempli ses engagements vis-à-vis de la convention d’Ottawa qu’elle avait ratifiée, le chef de l’Etat avait rappelé la destruction de plus de 150.000 mines antipersonnel sous juridiction algérienne. En parallèle avec les opérations de destruction de ces mines antipersonnel, l’Algérie a entrepris des opérations de déminage des zones frontalières avec la Tunisie et le Maroc, minées par l’armée coloniale sur une superficie de 5.676 hectares. Une tâche qui est rendue ardue en raison de l’absence des schémas des zones infestées par les mines, car non fournis par la France.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran