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L’Algérie présidera le Conseil de sécurité de l’ONU à partir de mercredi prochain

dimanche 28 novembre 2004, par Hassiba

Membre du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour un mandat de deux ans, entrant en vigueur depuis le 1er janvier dernier et expirant le 31 décembre 2005, l’Algérie s’apprête à assurer la présidence tournante de cette instance onusienne.

En effet, l’ambassadeur Abdallah Baali, représentant permanent de l’Algérie, assumera à partir de mercredi prochain la présidence du Conseil de sécurité -où siègent quatorze autres pays- pour le mois de décembre 2004.A la lecture du calendrier des travaux onusiens rendus publics par l’ONU via son site Internet qui reprend le point de presse animé vendredi soir par Fred Eckhard, porte-parole du secrétaire général de Kofi Annan, il apparaît que l’accession de l’Algérie à la présidence du Conseil de sécurité interviendra officiellement, suivant ledit programme, après la remise, mercredi matin, au secrétaire général de l’ONU, du rapport du Groupe de personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le changement. Ce même rapport sera remis par le secrétaire général, le lendemain, à l’Assemblée générale.

L’ONU mentionne aussi pour la même journée de mercredi la célébration, dans la soirée, de la Journée mondiale de la lutte contre le sida qui débutera à 19h30 à la cathédrale St-John the Divine, à New York. Il est attendu que Kofi Annan prononce un discours inaugural aux côtés du directeur exécutif de l’Onusida, Peter Piot. A titre de rappel, l’élection de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité par l’Assemblée générale des Nations unies s’est déroulée le 23 octobre 2003 avec 178 voix pour sur les 182 suffrages exprimés. La communauté internationale a ainsi reconnu le poids et les efforts de l’Algérie dans la contribution mondiale en faveur de la paix, de la stabilité et du respect de la légalité internationale.

Par sa voix de pays membre -certes non permanent- du Conseil de sécurité, l’Algérie œuvre notamment à participer de tout son poids au règlement des conflits dans le monde. Etat membre de l’ONU depuis le 8 octobre 1962, l’Algérie plaide présentement, tout en s’attachant à ses principes fondateurs, en faveur du renforcement et du perfectionnement des mécanismes de fonctionnement de l’ONU dans le cadre de la réforme envisagée des structures et organismes onusiens.

A ce propos, l’Algérie considère qu’« il est essentiel que le projet de réforme du Conseil de sécurité ne divise pas et qu’au contraire, il rallie l’accord le plus large au sein de cette Assemblée [de l’ONU], qu’il s’inscrive dans le cadre d’une réforme globale de l’Organisation dont les organes principaux autant que les rapports qui les régissent doivent subir des transformations importantes, et qu’enfin il laisse aux régions le soin de décider de la manière dont elles doivent être représentées au sein du Conseil de sécurité ». Aussi, comme l’a rappelé récemment le représentant de sa mission permanente auprès des Nations unies, lors d’un discours sur la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité et de l’augmentation du nombre de ses membres, l’Algérie, tout en réaffirmant son attachement aux propositions concrètes relatives aux questions substantielles, faites par les pays membres du mouvement des non-alignés, en particulier celles ayant trait à l’augmentation du nombre des membres du Conseil et qui participent toutes de la volonté de renforcer la représentativité et l’efficacité de cet important organe, a tenu à souligner que tout élargissement de la composition du Conseil de sécurité devrait prendre en considération la revendication de l’Afrique, telle qu’elle a été formulée par le Sommet de l’OUA tenu à Harare en 1997 -maintes fois explicitée par la délégation algérienne conduite par Abdallah Baali et par de nombreuses autres délégations africaines- d’avoir l’allocation de deux sièges permanents à titre rotatif, au moins, et de deux sièges non permanents additionnels.

Par Younes Hamidouche, La Tribune