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L’Algérie s’attaque aux détournements financiers

samedi 17 juin 2006, par Bilal

Pour lutter contre les détournements financiers en Algérie, le gouvernement va créer des pôles spécialisés dont la mission est de traquer les auteurs de délits tels que la corruption et les détournements économiques, affirme le ministre de la justice, Tayeb Belaïz.

L’Algérie s’attaque à la corruption

Le ministre a reconnu que ces dossiers sont complexes et requièrent beaucoup de professionnalisme, rappelant que son département a procédé, depuis un an, à la formation à l’étranger de juges professionnels en prévision de la création de ces pôles. Ces derniers, ajoute le ministre, seront chargés de la lutte en Algérie contre les délits majeurs tels la corruption et les détournements. Les scandales financiers qui ont éclaté ces dernières années ont fait ressortir le manque d’expérience de la justice algérienne à traiter ce genre d’affaires aussi complexes. Le vide juridique concernant le détournement financier et économique sera donc comblé selon le ministre de la Justice.

Répondant à une question sur l’application des amendements du code de procédure pénale relatifs à la détention préventive, M.Belaïz dira que les personnes placées en détention provisoire représentent 10,16% de l’ensemble des détenus en Algérie. Il a qualifié ce taux d’acceptable par rapport aux pays avancés. Il a souligné que 11,20% seulement des décisions portant détention préventive ont été annulées par les chambres d’accusation entre 2001 et 2005, suite aux pourvois en cassation par les accusés. « Ce taux montre que les juges d’instruction ne prononcent les décisions de détention préventive qu’après avoir introduit suffisamment de preuves dans les dossiers des accusés, ce qui amène d’ailleurs les chambres d’accusation à confirmer ces décisions dans la plupart des cas », a-t-il déclaré.

A propos du fer rond à béton commercialisé illicitement en Algérie à raison de 10% du volume national, le ministre a répondu que cette affaire est en cours de suivi par les services de son ministère, en collaboration avec le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme et le CTC. Il a indiqué, par ailleurs, que, dorénavant, les importateurs sont tenus obligatoirement de remplir en langue arabe la feuille de déclaration de leurs produits, conformément à un nouveau décret entré en vigueur à partir du mois de juin en cours. En réponse à une question orale d’un membre du Conseil de la nation. L’objectif de ce décret est de soutenir les efforts de l’Etat dans sa lutte contre ce phénomène, a ajouté M.Djaaboub, reconnaissant toutefois que beaucoup de marchandises échappent au contrôle par manque de moyens adéquats. Ces efforts se sont traduits par l’installation de laboratoires techniques chargés de déceler et lutter contre la contrefaçon.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après l’Expression