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L’Algérie se dote d’un Conseil national de la famille et de la femme

mercredi 7 mars 2007, par Souad

Pour promouvoir la famille et les droits de la femme en Algérie, un Conseil national de la famille et de la femme a été crée avec le concours du ministre déléguée, chargée de la Famille et de la Condition féminine.

L’Algérie se dote d’un Conseil national de la famille et de la femme

C’est ce qu’a révélé hier, Mme Nouara Saâdia Djaâfar, ministre déléguée, chargée de la Famille et de la Condition féminine. Invitée à l’émission « Tahaoulet », de la radio chaîne I, elle profite de la célébration de la Journée internationale de la femme pour annoncer la naissance de cette structure, combien importante pour la promotion des droits de la femme et de l’enfance. Ce Conseil, dira-t-elle, permettra d’élaborer, sur la base des données déjà récupérées et des enquêtes en phase d’achèvement, une politique nationale de la famille. Car il est important de signaler que les mutations enregistrées ces dernières années, sur la société, en général, et sur la cellule familiale, en particulier, renversent leurs effets négatifs sur la stabilité de la famille.

Secouée par la décennie noire, l’Algérie a vu la montée de la violence dans la société, faisant même de ce phénomène un tabou, pour ne pas accentuer les traumatismes. Seulement, grâce à un travail remarquable du mouvement associatif féminin, les langues se délient et les victimes de violences sont de plus en plus nombreuses à dénoncer la violence, sous tous ses aspects. Sans nul doute, l’enquête sur les violences à l’égard des femmes, dont les résultats alarmants ont été exposés dernièrement, a contribué à casser le tabou. D’ailleurs une des premières recommandations de cette enquête vient d’être prise en charge, à savoir la mise en place de deux numéros verts. Un a été installé au niveau du ministère de la Solidarité et de l’Emploi et l’autre au ministère délégué à la Famille et à la Condition féminine.

Prenant conscience et connaissance de la place de la femme dans l’économie nationale, le gouvernement a ainsi « corrigé » sa politique envers cette catégorie de la société, d’autant plus que la Constitution garantit et assure l’égalité des sexes. Mme Nouara Djaâfar a aussi évoqué à cette occasion la représentativité de la femme au Parlement. Avec un taux de 6,8 %, la femme algérienne reste en marge du cercle décisionnel. La responsabilité incombe, selon la ministre, aux partis politiques qui ont marginalisé le rôle de la femme. Comme défendu par d’autres parlementaires, Mme Nouara Djaâfar insiste sur le système de quotas réservés aux femmes au Parlement, comme alternative, à présent, pour renforcer leur présence dans cette institution.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après Le Soir d’Algérie