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L’Algérie selon Bouteflika

lundi 17 avril 2006, par Samir

Bouteflika a exposé sa vision de l’Algérie de demain, lors de son déplacement à Constantine, d’où il a invité les expatriés algériens à rentrer au pays pour la construire ensemble.

Abdelaziz Bouteflika estime que tous les citoyens algériens doivent participer à la construction de l’Algérie de demain.

Lors du colloque national sur la “Démocratie en Algérie : réalité et perspectives” à l’université des sciences islamiques Émir-Abdelkader de Constantine, en hommage à Abdelhamid Ibn Badis, le Président ne cachera pas son regret d’une pratique politique électoraliste en Algérie. Et ces toutes formations politiques confondues, alliance présidentielle comprise. “Je préside un Conseil des ministres où il y a trois formations politiques. Il y a ici deux responsables. Je vous le dis en face, les partis ne bougent qu’au moment des élections”, relèvera-t-il. Sa sentence était destinée à Aboudjerra Soltani et Abdelaziz Belkhadem.

“La démocratie n’est pas une religion et l’Islam n’est pas un système politique.” Renvoyant dos à dos les “démocrates autoproclamés” et les “tenants d’un totalitarisme à présentation théocratique”, il exposera sa vision de la démocratie. Pour le chef de l’État, “la démocratie n’est pas une religion et l’Islam n’est pas un système politique.” Elle ne peut être ni une “reproduction”, ni un “produit” destiné à être importé ou exporté. L’Algérie a, selon lui, une profonde assise démocratique incarnée par l’œuvre d’Abdelhamid Ibn Badis. La pratique démocratique ne peut se réduire “à la tenue périodique d’élections pluralistes, à la séparation des pouvoirs et au droit d’exercer certaines libertés fondamentales”.

Il regrettera la “détérioration” de la démocratie en Algérie. “Notre système démocratique est désorganisé. Ça ne veut pas dire que nous n’avons pas franchi des étapes importantes, mais il faut que nous reconnaissions que nous sommes loin de la démocratie”, relèvera le Président qui ne veut pas pour autant d’une démocratie à “l’occidentale”. La scène politique est certes pour lui ouverte, elle doit néanmoins s’ouvrir “davantage”. Toutefois, il dira qu’il n’est pas en mesure de l’ouvrir plus alors que la “sécurité” n’est pas totale.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté