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L’Algérie souhaite l’extradition rapide de Khalifa

dimanche 14 janvier 2007, par Bilal

Le souhait de l’Algérie d’obtenir l’extradition rapide de Rafik Moumène Khalifa de la Grande-Bretagne se heurte à la lenteur de la procédure au niveau de la justice britannique.

L’extradition de Rafik Khalifa en Algérie peine à se concrétiser.

Interrogé en marge de la cérémonie d’ouverture de la manifestation « Alger capitale de la culture arabe », le Chef du gouvernement s’est voulu rassurant en affirmant qu’il n’y a pas de blocage dans l’extradition demandée par l’Algérie de l’ancien milliardaire Khalifa réfugié à Londres. Abdelaziz Belkhadem renvoie le retard de l’extradition à la justice britannique en précisant que « le traité d’extradition, paraphé entre l’Algérie et la Grande-Bretagne, a pris en considération le volet ayant trait à l’extradition d’Abdelmoumène Rafik Khalifa. Il faut attendre maintenant la décision de la justice britannique », dira-t-il, en notant que l’affaire d’extradition ne concerne que les justices des deux pays.

Le Chef du gouvernement a tenu à faire une mise au point quant à des accusations de l’existence d’un frein du côté algérien pour le retour en Algérie de Rafik Khalifa. « Toutes les mesures nécessaires du côté algérien ont été prises par rapport à cette affaire », dira le chef de l’Exécutif. Ce dernier ajoutera que le procès a bel et bien commencé, « comme je l’avais dernièrement annoncé. Qu’il tarde ou non, cela dépendra de la justice qui est souveraine d’écouter qui elle veut et quand cela s’avérera nécessaire ». Au sujet de la convocation de ministres au procès, Belkhadem affirme que « si les témoignages de certains ministres s’avèrent nécessaires, ils le feront et si certains d’entre eux sont impliqués et que la justice les condamne, ils seront donc condamnés ».

Ceci pour enlever toute suspicion sur la volonté de la justice à aller jusqu’au bout pour démasquer les auteurs et complices du plus grand scandale financier que l’Algérie ait jamais connu. Rappelons à ce sujet que de nombreux ministres (anciens ou actuels) sont cités dans le procès soit comme accusés soit comme témoins. Abdennour Keramane, ancien ministre de l’Industrie, sera jugé au même titre que Moumène Khalifa par contumace. Sur les 300 témoins qui sont appelés à défiler à la barre, des noms de ministres sont cités, à savoir celui des Finances Mourad Medelci, le ministre d’Etat Bouguerra Soltani, et l’ancien ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune. Le nom de ce dernier ainsi que celui de l’actuel ministre de la Solidarité Djamel Ould Abbès ont été cités jeudi dernier par la secrétaire de Moumène Khalifa comme faisant partie des bénéficiaires des privilèges accordés par l’empire Khalifa à l’époque des faits.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après la nouvelle république