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L’anarchie dans les transports en Algérie

mercredi 3 décembre 2008, par Rédaction

L’anarchie dans le secteur du transport en Algérie cause de nombreux désagréments aux voyageurs.

Les transports en Algérie.

Dans la wilaya d’Alger, la réglementation est très souvent bafouée en l’absence, il faut le dire, d’inspections dissuasives et fréquentes. Il est à noter, d’ailleurs, que la direction des transports de cette wilaya dispose d’inspecteurs chargés de ces missions. L’absence d’inspections répétées est loin d’encourager les contrevenants à améliorer leurs prestations de service jugées lamentables. Dans certaines lignes d’Alger, les tickets ne sont pas remis aux usagers. Ce qui est un délit vu que le ticket constitue une sorte de contrat entre le transporteur et l’usager. Il constitue, d’autre part, un gage d’assurance en cas d’accident. Négliger cet aspect est étonnant dans un pays dont le bilan macabre des accidents de la route est l’un des plus importants au monde. Il est à signaler aussi que c’est sur la base de ces tickets remis aux usagers que les impôts fixent le montant que le transporteur privé de voyageurs est tenu de payer. D’autres aspects de l’anarchie qui caractérise le secteur des transports en Algérie tout aussi importants sont à relever, dont le non-respect des haltes. Certains transporteurs demandent aux usagers de descendre à, parfois, près d’un kilomètre de la station afin de faire demi-tour. La raison de ce comportement s’explique par la volonté du transporteur à arriver avant les autres aux prochains arrêts et, ainsi, « embarquer » le maximum de personnes afin d’amasser le maximum d’argent. Il y a lieu de noter l’excès de vitesse qui accompagne, souvent, ces comportements. Des réalités quotidiennes qui pourraient difficilement échapper aux yeux de la direction des transports.

La présentabilité vestimentaire, même si elle est importante, paraît un détail négligeable comparée aux autres délits. La réglementation interdit au conducteur d’un bus ou d’un minibus privé de transport de voyageurs de porter des claquettes. Ce qui n’est pas toujours respecté. Comme n’est pas toujours respectée la loi qui limite la charge. Il y a quelque temps, les autorités concernées ont interdit l’utilisation, pour le transport privé de voyageurs, de minibus de moins de 18 places. Ils ont été remplacés par des véhicules disposant d’une capacité d’au moins 22 places, mais, parfois, des dizaines de personnes se retrouvent entassées, donnant lieu à une certaine « devise » qui semble être celle de certains transporteurs : embarquer le plus grand nombre possible de personnes dans le but évident de gagner le plus d’argent, souvent au mépris des normes de sécurité limitant le nombre des personnes assises et de celles debout. Autre fait non moins grave, celui du recrutement de mineurs comme receveurs. La réglementation exige que le receveur doit être âgée d’au moins 18 ans conformément à la loi sur les relations de travail. Il est vrai que les conditions socio-économiques du pays font qu’un nombre grandissant d’enfants quittent les bancs d’école à la recherche de travail, mais il faut dire que ces derniers exercent dans des conditions difficiles même pour des adultes. La situation est d’autant plus grave lorsque nombre de conducteurs et receveurs, dont des enfants, ne sont pas déclarés à la sécurité sociale.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant