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L’hécatombe sur les routes d’Algérie continue

mardi 20 février 2007, par Rédaction

Les accidents sur les routes d’Algérie ont encore causé la mort de 4120 personnes et plus de 60 mille blessés en 2006 selon le directeur général du Centre national de la sécurité et de la prévention routière (CNSPR).

Plus de 4000 mots sur les routes d’Algérie.

Par rapport à l’année 2005, a précisé l’invité du forum (Fi Elwadjiha), ce bilan dénote une nette augmentation du nombre d’accidents en Algérie, de morts et des blessés avec respectivement 1650, 2028 et 409 cas. Un accroissement catastrophique qui a fait de gros dégâts, en dehors des zones d’agglomérations où le nombre de morts a augmenté de 11%, les blessés de 25% et les accidents avec plus de 15%. Le facteur humain, selon le directeur-général du Cnspr, est responsable de 89% des drames qui se produisent quotidiennement sur nos routes dont 25% sont dus à l’excès de vitesse, 11% à l’indifférence des piétons et 9,5% à la perte de contrôle du véhicule.

Les accidents ayant pour origine l’état des routes ou des véhicules, ne représentent respectivement, selon Boutalbi, que 5,23 et 5,75%. Cet état de fait est favorisé par l’explosion qu’a connue le parc automobile en Algérie qui est actuellement de l’ordre de 4,8 millions de véhicules, a ajouté Boutalbi en précisant que la diversification des moyens de transport est plus qu’urgente. Il a avancé dans le même contexte que 90% du trafic national de marchandises et de voyageurs se fait via le transport routier. Abordant la révision du code de la route, l’autre hôte de la Chaîne I, le commandant Boukrad de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale, a rappelé que ce corps de sécurité a présenté une requête aux autorités supérieures du pays, pour leur demander de réviser le code de la route qui « après son application depuis mars 2005, n’a pas donné les résultats escomptés ».

Une révision, a-t-il expliqué, qui se focalisera, notamment sur le durcissement des peines d’emprisonnement pour les accidents mortels et l’introduction de plusieurs autres transgressions dans la catégorie des infractions passibles de retrait de permis de conduire. Le dépassement de la ligne continue, le dépassement dangereux et le non-respect de la priorité, responsables de plus de 50% des accidents selon l’officier, figureraient parmi les infractions nécessitant des peines plus dissuasives. Il faut dire, quant à cette question, que les dispositions apportées par l’actuel code de la route ont donné de bons résultats par rapport à la situation prévalant en 2004. Ce code souffre surtout de l’application de ses nouvelles dispositions. Il n’est un secret pour personne qu’un permis de conduire retiré par-ci peut-être récupéré par ailleurs moyennant un pot-de-vin ou l’intervention d’un proche influent.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après l’Expression