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La Banque commerciale d’Algérie : l’autre scandale

dimanche 28 janvier 2007, par Ahlem

L’année qui commence en Algérie s’annonce riche en révélations liées aux scandales financiers comme le confirme le début du procès de la Banque commerciale et industrielle d’Algérie à Oran.

L’affaire de la Banque commerciale et industrielle d’Algérie jugée au tribunal d’Oran.

Concernant le premier cas litigieux relatif aux quatre principaux accusés de l’affaire de la Banque commerciale et industrielle d’Algérie (BCIA), en l’occurrence le patron de la banque et trois de ses proches parents, le tribunal a décidé que deux peuvent être entendus en tant que témoins tandis que les deux autres doivent attendre la décision de la Cour suprême qui doit se prononcer sur le pourvoi en cassation. Certains avocats ont réclamé que ces personnes soient présentées en tant que prévenues et d’autres plaident pour le statut de simples témoins. Rappelons que le pourvoi en cassation a été formulé en septembre 2005. Commentant cette décision, une avocate a estimé que « quelqu’un qui se trouve en état de fuite ne peut prétendre à un pourvoi en cassation ».

En contrepartie de cette intransigeance de la part du tribunal, les avocats ont obtenu la possibilité de convoquer, à titre de témoin, n’importe quelle autre personne. D’autre part, les avocats et les magistrats se sont mis d’accord sur un timing des séances : elles commenceront à 9h et seront suspendus à midi pour reprendre de 14h jusqu’à 17h. L’autre arrangement conclu entre les deux parties se rapporte à l’ordre de convocation à la barre des prévenus. Une liste a été élaborée et distribuée aux avocats. Ainsi, ceux qui ont des engagements peuvent s’arranger pour ne pas se pénaliser. Des avocats estiment que le procès de la Banque commerciale et industrielle d’Algérie (BCIA) risque de durer au moins une vingtaine de jours. La lecture de l’arrêt de renvoi a pris pratiquement tout l’après-midi du premier jour du procès. Ils sont finalement cinquante-trois prévenus, dont une femme.

Certains d’entre eux sont des employés de banque, d’autres des commerçants ou des chefs d’entreprise et le reste des petites gens qui ont loué des registres du commerce ou ont accepté de servir de prête-nom à des opérations frauduleuses. L’autre remarque est que tous, sans exception, ont nié devant le juge d’instruction les faits qui leur sont reprochés. Par ailleurs, toutes les affaires qui ont bénéficié de traites avalisées ou non, ce qui a permis la ponction de fonds de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) au profit de la BCIA, se rapportent à l’importation et au commerce de denrées alimentaires, au mieux de lessive. Aujourd’hui, en principe, le premier à être cité à la barre est le directeur d’une agence de la BEA.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant