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La France n’a pas dédommagé les victimes des essais nucléaires en Algérie

lundi 22 février 2010, par Rédaction

La France n’a toujours pas dédommagé les victimes de ses essais nucléaires en Algérie durant la période coloniale.

La France n’a pas dédommagé les victimes des essais nucléaires en Algérie.

Le dossier sur les essais nucléaires effectués par la France durant sa présence coloniale continue de faire des vagues. L’ancien ambassadeur français Bernard Bajolet avait déclaré en 2007 que la France allait accorder une aide matérielle aux victimes des essais. Depuis, rien n’a été fait. L’ancien ambassadeur français en Algérie, Bernard Bajolet, avait déclaré en décembre 2007 que « la France n’exclut pas une contribution matérielle pour le traitement des effets nucléaires effectués à l’époque coloniale ». Il avait même promis que son pays allait « envoyer dans ce cadre une équipe d’experts sur les lieux de l’explosion pour enquêter sur les dégâts causés aux habitations ». Deux déclarations qui auraient été perçues, il y a deux ans, comme un aveu de reconnaissance pour la première fois des effets dévastateurs des essais effectués pendant 6 ans dans le Sud algérien. Mais les promesses du gouvernement français n’ont pas été tenues. D’abord, les instances officielles en France n’ont dépêché aucune équipe d’experts pour enquêter sur les sites où se sont déroulés les essais.

Le président Sarkozy aurait décidé, lors de sa visite d’Etat en Algérie en décembre 2007, « de séparer le dossier des essais nucléaires de Reggane de la coopération dans le domaine nucléaire civil ». Le mot étant lâché, depuis sa visite, aucune évolution n’a été constatée sur l’aide matérielle proposée aux victimes. Pis, aucune cartographie des sites de dépôt de déchets radioactifs n’a été fournie à l’Algérie à ce jour. Classée comme « secret défense », le Quai d’Orsay l’invoque en prétextant ses engagements au niveau du TNP (traité de non-prolifération). De plus, Paris ne souhaite pas ouvrir ses archives militaires où sont consignés les essais nucléaires de Reggane et In Iker. Selon une autre révélation de l’ex-diplomate français Bajolet, qui avait cité une source du ministère de la Défense français, ce dernier « aurait conclu que les sites ont été rendus aux autorités algériennes après démontage des installations techniques, nettoyage et obturation des galeries ». Cette information a été démentie par Bruno Barillot le responsable du centre de recherche sur la paix et les conflits. « Les installations n’ont pas été démontées dans les règles », avait-il précisé lors de sa visite sur les sites en 2008.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant