Accueil > ALGERIE > La LADDH déplore la dégradation des droits de l’homme en Algérie

La LADDH déplore la dégradation des droits de l’homme en Algérie

dimanche 17 octobre 2010, par Rédaction

La LADDH s’est montrée très critique vis-à-vis du gouvernement sur la situation des droits de l’homme et de la corruption en Algérie.

La LADDH déplore la dégradation des droits de l’homme en Algérie.

Selon la LADDH, la situation des droits de l’homme en Algérie va de mal en pis. Les libertés citoyennes et individuelles sont menacées et les espaces d’expression sont quasi inexistants, la justice est instrumentalisée. La situation actuelle fait peur. « Censés sécuriser les routes, ces barrages implantés partout bloquent la circulation. On a des files d’automobiles de deux à trois kilomètres sur l’autoroute. On ne fouille pas les Algériens mais on les torture ! Et cela ne se passe dans aucun autre pays au monde, même pas au Liban ou en Irak ! » a déclaré hier Me Bouchachi Mustapha, président de la LADDH, lors d’un point de presse qu’il a tenu, avec quelques membres de l’organisation, au siège de celle-ci à Alger. « Des décisions importantes sont prises sans que les citoyens ne soient consultés. Chaque année, une loi de finances est adoptée, elle gère l’argent du peuple et on n’est pas en mesure de demander des comptes, de savoir comment cet argent est géré ! On ne nous considère pas comme des citoyens mais comme des ressortissants qui doivent obéir à un système politique. Ceux qui disent que l’Algérie progresse en matière des droits de l’homme ne disent pas la vérité. Les droits régressent et les jours qui passent sont meilleurs que ceux qui viennent ».

Très critique et exaspéré pas la situation actuelle, Me Bouchachi Mustapha a dressé un tableau noir de l’Algérie : des jeunes qui se suicident en prenant clandestinement la mer, un chômage croissant, un état d’urgence qui veille toujours à empêcher la société civile de s’organiser et de s’exprimer, une justice instrumentalisée, une corruption qui gangrène le système, la liberté de culte qui n’est plus garantie, les minorités religieuses qui ne sont plus protégées et respectées. « Le danger ne provient pas uniquement du pouvoir mais également de certains citoyens. Ils sont nombreux à ne pas accepter les chiites et les chrétiens ou d’autres confessions. » Le président de la LADDH a expliqué encore que la loi anticorruption adoptée en 2006 a réduit les peines des personnes jugées pour corruption. « Aujourd’hui, un corrompu ne risque que dix ans de prison même s’il a volé tout le pays alors qu’auparavant, c’était la perpétuité. Tout cela ne fait qu’encourager la corruption en Algérie. »

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie