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La bonne gouvernance fait défaut en Algérie

dimanche 16 août 2009, par Rédaction

La bonne gouvernance fait défaut en Algérie selon Mourad Ouchichi, Professeur d’économie à l’université de Béjaïa.

La bonne gouvernance fait défaut en Algérie.

Dans une interview accordée au quotidien El-Watan le Professeur d’économie à l’université de Béjaïa, Mourad Ouchichi, a répondu à des questions relatives à la situation socio-économique en Algérie.

El-Watan : En matière d’accès aux soins, de prise en charge des retraités ou autres catégories qui sont dans le besoin, avec un tel niveau de dépenses, la bonne gouvernance semble être le parent pauvre...

La réponse à cette deuxième question complète la première. Evidemment, la bonne gouvernance, sinon la gouvernance tout court, fait défaut en Algérie. Et la raison en est simple, c’est l’absence de démocratie. Cette dernière, contrairement à ce que laissent entendre certains discours, ne peut être réduite au suffrage universel (et même celui-ci n’est d’ailleurs pas respecté en Algérie). La démocratie, c’est toute une conception de l’Etat, du citoyen, des institutions, etc. Elle est la concrétisation de la participation permanente et effective du citoyen dans la gestion des affaires de « sa » cité. Elle est absente en Algérie.

La crise économique mondiale a quand même déteint sur l’économie nationale. Tout indique que l’Etat s’est vu obliger de réorienter presque l’ensemble de sa politique économique. Une preuve que l’Algérie est bel et bien touchée par la crise...

Mais bien sûr que l’Algérie est touchée de plein fouet par la crise financière (économique) mondiale en cours. Il n’y a qu’à rappeler que les recettes pétrolières de l’Algérie ont baissé dangereusement, pour ne s’en tenir qu’à cet indice. Et cela n’est un secret pour personne du moment que même le discours officiel le reconnaît. Mais la question qui se pose est de savoir pourquoi les mêmes voix (ou presque) qui justifient aujourd’hui les dernières mesures de la LFC par les effets de la crise nous chantaient en chœur, il y a quelques mois, que l’Algérie était à l’abri. Alors de deux choses l’une : ou on pensait vraiment que l’Algérie serait épargnée, ce qui est grave et informatif du degré d’incompétence qui règne au sommet de l’Etat, ou c’était fait délibérément, ce qui est encore plus grave et dénote de la manière dont on est gouverné, c’est-à-dire par la manipulation et le mensonge. Rappelons que dans l’affaire Levinsky, l’ancien président américain, Bill Clinton, a failli être destitué non pas tant pour avoir eu une relation extraconjugale, mais pour s’être permis de mentir aux Américains.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan