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La corruption en Algérie est un problème sérieux

jeudi 8 mars 2007, par Rédaction

La corruption constatée en Algérie est un problème sérieux selon un rapport du département d’Etat américain très critique vis-à-vis de notre pays.

L’Algérie épinglée par le départment d’Etat américain.

En dépit des textes de loi mis en oeuvre ayant trait à la lutte contre ce phénomène, la corruption continue de sévir en Algérie. Le rapport cite le cas de Ahmed Bourricha l’ex-wali de Blida, poursuivi par le tribunal criminel pour détournement de deniers publics et celui de l’ex-wali de Tarf. « Les marchés publics sont entachés d’irrégularités à cause du recours abusif au gré à gré, notamment dans le secteur des travaux publics ». La situation a tendance à évoluer après la décision prise en 2005 par le président de la République de supprimer cette procédure. Mais le « flou » est maintenu sur les missions du gouvernement qui affiche un black-out sur certaines informations.

La communication institutionnelle en Algérie est remise en cause : « Le manque de transparence du pouvoir exécutif entrave l’accès à l’information », souligne les rapporteurs lesquels mettent en exergue le fait que 80% des ministres n’ ont pas fait leur déclaration du patrimoine. Dans le même sillage, « les sites web des ministères sont rarement mis à jour ce qui rend parfois impossible l’accès à l’information ». Les dépassements restent parfois « impunis » en dépit des statistiques communiquées par les responsables. Les chiffres rapportés dans le document, relève que 4200 gendarmes ont été radiés du corps entre 2000 et 2005, alors que 10 policiers sont poursuivis en justice.

Le corps de la justice n’a pas échappé à ces maux, puisque 60 magistrats ont été radiés, 12 ont comparu devant le Haut conseil de la magistrature et 23 ont été rétrogradés pour « abus de pouvoir ». Bien que la Constitution protège l’indépendance de la justice, ce principe est bafoué sur le terrain, selon le rapport du département d’Etat.
La détention préventive « abusive » est l’autre tache noire de l’appareil judiciaire. Le document revient sur les retombées de la Charte pour la paix. Si la situation sécuritaire s’est améliorée avec la baisse du nombre de victimes des actes terroristes (323 en 2006 contre 1162 en 2003), le rapport note le retour des actes terroristes dans la capitale. Le dossier des disparus est remis sur le tapis. Le rapport note que des centaines de cas n’ont pas été résolus surtout « ceux attribués aux services de sécurité ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après L’Expression