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La crédibilité du bac 2010 en Algérie en question

lundi 22 mars 2010, par Samir

La crédibilité du bac 2010 en Algérie semble mise en question après la décision du ministère de l’Education d’avancer les examens.

La crédibilité du bac 2010 en Algérie en question.

L’impératif de l’épreuve du bac ne peut s’accommoder du besoin de suivre la coupe du monde sans, cependant, la nécessité de sacrifier d’au moins 20 % le programme de l’année scolaire 2009/2010. Une première dans l’histoire du prestigieux diplôme de l’enseignement secondaire. Déjà durement éprouvés par le cycle de grèves à répétition avec leur lot de perturbations et de retards dans les programmes, les élèves des classes d’examen sont appelés à subir les épreuves décisives de fin d’année avant terme à cause de la coupe du monde. « Le programme sera diminué de 20 %, ce qui remettras en cause la crédibilité du bac 2010 en Algérie », a déclaré, hier au Jeune Indépendant, M. Larbi Nouar, coordinateur de Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST). Le syndicaliste a indiqué que, pour les élèves, ce sera peut-être un avantage, surtout pour la révision des cours : « C’est plus facile pour un élève de réviser un programme diminué de 20 %, mais le problème se pose pour l’après-bac. »

Pour les classes de terminale, l’arrêt des cours aura lieu le 25 mai, autrement dit peu de cours seront dispensés d’ici là. Au-delà des problèmes liés aux examens, celui du niveau scolaire des élèves va se poser. Auparavant, les cours se terminaient à la fin du mois de mai avec 32 semaines de cours. Pour 2009/2010, l’année scolaire a été volontairement raccourcie. « Tout ce retard influe négativement sur le niveau de l’élève qui sera appelé à suivre ces cours à l’université », a-t-il ajouté. Abordant le problème du rattrapage des cours, le coordinateur du CNAPEST a déclaré : « La tutelle nous a ignorés. Au lieu de nous appeler pour un dialogue serein et constructif, elle a préféré se référer directement aux enseignants qui refusent ces cours rattrapage. » Et d’ajouter que la tutelle a procédé à la défalcation de 5 jours dans les salaires des enseignants pour cause de grève. « Comment un enseignant sanctionné acceptera-t-il de dispenser des cours de rattrapage ? » s’est-il interrogé Notre interlocuteur a affirmé que la tutelle a demandé à tous les directeurs de wilaya de proposer aux enseignants de donner des cours de soutien moyennant rémunération.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant