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La loi sur les harraga en Algérie doit être abrogée

jeudi 11 février 2010, par Samir

Le gouvernement doit abroger la loi sur les harraga en vigueur en Algérie selon Farouk Ksentini.

La loi sur les harraga en Algérie doit être abrogée.

L’enthousiasme suscité par les rencontres de football livrées par l’équipe d’Algérie depuis sa qualification à la Coupe du monde 2010 a fait oublier, un temps, l’idée de quitter clandestinement le pays à bord de pirogues et autres. C’est une preuve que les Algériens ne demandent qu’à rester dans leur pays, pour peu que la chance leur soit donnée d’y mener une meilleure vie. Ce qui signifie que le phénomène de la harga pourrait ressurgir en Algérie si les conditions d’une vie décente ne sont pas réunies. Ce n’est pas la loi faisant de la harga un délit qui, selon Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), produirait un effet dissuasif. Ce dernier appelle à l’abrogation de la loi condamnant les candidats à l’émigration clandestine à six mois de prison ferme. « C’est une loi qui a prouvé son inefficacité. Je suis contre cette loi, je crois qu’il faut l’abroger », a-t-il lancé. « J’estime qu’elle est totalement inefficace », ajoute le président de la CNCPPDH.

Quelle serait la solution pour mettre fin à cette situation caractérisée par le risque de mort encouru par ces jeunes prenant le large vers des cieux qu’ils croient plus cléments ? Cette solution, pour Me Farouk Ksentini, est « d’ordre économique », ajoutant qu’ « il faut s’attaquer aux causes en donnant des emplois et des logements aux jeunes ». Ces conditions économiques non réunies, de nombreux jeunes pourraient tenter l’aventure, poussés par le désespoir qui, maintenant, a atteint femmes et hommes de tous âges et même des mineurs. La déperdition scolaire, avec plus de 500 000 élèves quittant l’école chaque année en Algérie, les maigres chances d’obtenir un emploi et d’accéder à un logement expliquent, aujourd’hui, cette situation qui dure depuis des années.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant