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La toxicomanie prend de l’ampleur en Algérie

jeudi 29 mars 2007, par Rédaction

Les villes de l’intérieur de l’Algérie sont de plus en plus touchées par la toxicomanie qui touche principalement les jeunes.

Les villes d’Algérie font face à la montée de la toxicomanie.

Malgré les différentes campagnes de lutte contre la drogue et la toxicomanie, la drogue circule partout. Elle est présente dans les cités, les collèges, les lycées... Cet état de fait a changé, en quelques années, le statut de l’Algérie qui est passée de zone de transit en pays consommateur. Abordant le problème de la drogue en Algérie, le forum de la radio El-Bahdja a accueilli, hier matin, Abdelmalek Sayeh, directeur de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Djamel Louli, chef de sûreté de la daïra de Bab El-Oued, et Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem).

Les trois intervenants ont tenté de cerner les différentes causes de ce phénomène de société et les moyens de lutte contre la propagation de la toxicomanie en Algérie. Contrairement aux idées reçues, la consommation des drogues ne se limite pas aux couches les plus défavorisées des quartiers populaires, car la drogue est partout, explique d’emblée le directeur de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. “Il n’y a pas de quartiers où la drogue est plus présente que d’autres. La drogue se trouve dans tous les milieux où les problèmes existent et pas seulement les problèmes économiques. On la trouve là où il y a le chômage, mais aussi là où il y a les divorces et les problèmes familiaux.

Elle est présente dans tous les milieux qui souffrent de problèmes : psychologiques, sociaux, économiques et même physiques”, expliquera M. Sayeh Abondant dans le même sens, M. Louli, chef de sûreté de la daïra de Bab El-Oued, affirmera que le problème de la drogue ne concerne pas seulement les grandes villes d’Algérie. “Le cas de Bab El-Oued, réputé pour les problèmes liés à la drogue, n’est pas un cas isolé ; la drogue est présente un peu partout dans la capitale.” Les deux conférenciers souligneront la propagation du phénomène aux petites villes de l’intérieur du pays, notamment celles frontalières avec le Maroc à l’image de Béchar.

La hausse du prix de certaines drogues est un signe du manque de ces produits, et ce, grâce à l’efficacité des opérations de saisie menées par les services de sécurité sur le terrain dans le cadre de la lutte contre la toxicomanie et la drogue, soulignera M. Sayeh. Il précisera que le travail de son office, de la Gendarmerie nationale et des autres corps, est relié par les citoyens qui, conscients du danger de cette menace majeure pour la société, apportent leur contribution. “Il faut réduire la demande et faire prendre conscience aux gens de la gravité du phénomène. Le rôle de la société civile et des associations est très important pour la lutte contre la drogue.”

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Liberté