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La traque du GSPC se poursuit

Important déploiement des forces de l’ANP à Mizrana

mardi 9 mars 2004, par Hassiba

Plusieurs centaines de soldats de l’ANP étaient hier encore sur le pied de guerre à Mizrana. Soutenues par trois hélicoptères de combat, les unités militaires ont investi ce lundi 8 mars 2004 les maquis coincés entre Tigzirt et Afir, à la limite départementale de Tizi Ouzou et Boumerdès.

L’opération annoncée comme imminente depuis quelques jours, selon une source proche des structures locales de sécurité, vise des hordes islamistes armées regroupant des commandos du GSPC étrangers à la région et d’autres factions locales de la même organisation terroriste, agissant notamment sous les ordres d’Abou Bakr Abbas, alias Selmane, « émir » de katibat El Ansar.

Stationnées à la lisière des forêts et des zones montagneuses de Mazer, Sidi M’hand Saâdi et Thifira, les forces de l’ANP n’attendaient, hier, à l’heure où nous mettons sous presse, que l’ordre d’actionner les batteries de l’artillerie classique, pendant que les hélicoptères de guerre survolaient cette partie de la Kabylie maritime, considérée comme une des plus importantes forteresses du GSPC. En sollicitant, au mois d’octobre dernier, l’intervention des hélicoptères de combat, les forces combinées de sécurité ont pu abattre, rappelons-le, plus d’une quinzaine de terroristes et capturer au moins quatre autres après avoir méthodiquement quadrillé toute la zone s’étendant de Dellys, aux alentours d’Akfadou, sur 40 km. Les opérations de reconnaissance menées dans cette région par les Brigades de forces mobiles (BFM) de l’armée régulière, durant ces cinq derniers mois, se sont cependant, heurtées à des ripostes meurtrières au cours desquelles près d’une quinzaine de militaires y ont trouvé la mort en plus de nombreux
blessés.

Suite à l’explosion d’une bombe artisanale de forte
puissance non loin du douar d’Ichakalen relevant de Tadmaït, 17 km à l’est de Tizi Ouzou, deux éléments d’une patrouille de l’ANP ont péri, avant-hier, en milieu de journée, alors que quatre autres ont été grièvement touchés par les éclats de l’engin meurtrier.
A Mizrana, les unités militaires qui en sont encore à la manuvre de concentration de leurs forces comptent harceler les groupes islamistes armés, dans les périmètres circonscrits en leur assénant au moment opportun des coups décisifs.

Parallèlement à ce déploiement des forces de l’ANP en zone rurale, les brigades locales de la police judiciaire et de la Gendarmerie nationale poursuivent leurs investigations pour neutraliser d’autres éléments de réseaux clandestins du GSPC, prompts à basculer dans l’action armée au moindre appel de leurs chefs comme ce fut le cas, il y a moins de dix jours, à Zemmouri - théâtre de trois attentats ayant fait trois morts - où un jeune dénommé Guetitèche a pris le maquis, selon nos sources

Salim Haddou, Le Matin