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Le Grande-Bretagne et l’Algérie se concertent sur l’islamisme radical

samedi 10 mars 2007, par Ahlem

L’Algérie et la Grande-Bretagne ambitionnent de partager leur expérience en matière de lutte contre l’islamisme radical et des moyens à mettre en oeuvre pour mettre fin aux violences des extrémistes.

L’Algérie lutte contre l’islamisme radical.

C’est sur ce sujet qu’ont bifurqué les discussions entre les membres de la délégation algérienne et les responsables du Royaume-Uni lors d’une visite officielle, du lundi à jeudi à Londres et en Irlande du Nord. La délégation algérienne composée de responsables politiques, religieux et de la société civile, a eu des entretiens avec différents responsables anglais au niveau des affaires étrangères, des services de sécurité ainsi que des représentants de la communauté musulmane. Selon les affirmations de certains des délégués algériens, les Anglais ont reconnu leur tort en ayant, par le passé, laissé trop de libertés aux extrémistes au point où ils ont constitué une menace en dominant l’opinion publique de la communauté et poussé les jeunes à commettre des actes dangereux. C’est le cas d’Abou Hamza Al-Masri, cité comme exemple.

Du “tout tolérance”, le Royaume-Uni est passé au “tout répressif” comme moyen de lutte contre l’extrémisme islamiste à travers des opérations dénoncées par plusieurs ONG tant elles ont conduit à la stigmatisation d’une large partie de la communauté. Aujourd’hui, aux dires des représentants algériens, le gouvernement britannique est pour la fermeté vis-à-vis des radicaux. Les deux parties s’accordent sur ce point, mais l’Algérie insiste sur l’intégration de la communauté nationale établie au royaume à travers le dialogue et surtout la prise en charge de ses problèmes. C’est le cas d’ailleurs de toutes les minorités tel que soulevé lors des discussions. Il en est sorti, selon le député Nordine Benbrahem et président des SMA cité par Asharq Al-Awsat, que les Anglais “ont adopté une nouvelle approche” qui prend en compte les intérêts et les préoccupations des communautés musulmanes.

Une sorte de rectification de tir. Le gouvernement britannique a pris la décision de désormais “porter intérêt aux problèmes des minorités en s’attaquant à leur source”, a affirmé pour sa part la députée Samia Moulfi.
Cette visite qui fait suite à celle organisée en Algérie par une délégation anglaise similaire en novembre dernier vise, outre le renforcement des relations de coopération, à échanger les expériences notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Dans les bagages de la délégation algérienne, la réconciliation nationale et ses résultats. Les Algériens estiment qu’on peut lui trouver des points communs avec la réalité irlandaise pour aboutir à une réconciliation entre protestants et catholiques. Il s’agit, après discussion avec le monde associatif qui est en contact avec cette réalité violente, de comprendre et d’essayer d’esquisser une méthode de combat contre cette violence.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après Liberté