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Le procès Khalifa se tient en Algérie sans Rafik

lundi 8 janvier 2007, par Kahina

Rafik Khalifa qui a fui l’Algérie sera absent au procès de la banque Khalifa qui se déroulera dès aujourd’hui au Tribunal criminel de Blida à l’ouest d’Alger.

Rafik Moumen Khalifa pourrait être extradé en Algérie prochainement.

Il concerne 104 inculpés qui sont accusés de plusieurs chefs d’inculpation, dont la faillite frauduleuse, vol qualifié, association de malfaiteurs, faux et usage de faux. Mise en liquidation en mai 2003, la Khalifa Bank était la base de l’empire financier bâti par le jeune investisseur, qui a lancé plusieurs chantiers dans en Algérie à l’instar de la compagnie aérienne Khalifa Airways, Khalifa Catering, Khalifa Rent Car, Khalifa Confections, Khalifa Construction, Khalifa Médicament et Khalifa Santé, soit presque un Etat dans l’Etat.

La réussite a été fulgurante et au rendez-vous des actions menées par l’homme fort, Rafik Khalifa, présenté alors comme le symbole de la nouvelle génération d’hommes d’affaires nationaux appelés à propulser l’Algérie sur la voie du développement économique sous le label libéral. Il investira même le champ médiatique international en lançant deux chaînes de télévision satellitaires Khalifa-TV et Khalifa-News. Sa côte a vite grimpé auprès de l’opinion publique en créant une nouvelle dynamique d’emploi, particulièrement chez la frange des nouveaux diplômés.

Mais l’empire s’écroulera tel un château de cartes après la découverte d’une « faille » dans la gestion financière de la banque d’une valeur de 320 millions d’euros après une enquête des services de l’Inspection de la Banque d’Algérie qui avaient relevé des dysfonctionnements et des transgressions à la loi dans le mode de gestion de la banque. Huit parmi les inculpés dans ce scandale sont, actuellement, en fuite. Il s’agit de gestionnaires de haut rang en charge des différents postes de responsabilité dans le Groupe Khalifa.

En plus du premier responsable Rafik Abdelmoumen Khalifa, il y a le directeur général de Khalifa Bank, le conseiller particulier du président du groupe, le directeur adjoint à la trésorerie de la banque, de l’ancien et premier directeur de la banque et d’un des fondateurs de cet organisme financier, de l’ex-épouse de Abdelmoumen Khalifa et de l’ancienne gestionnaire de la compagnie aérienne Khalifa Airways. Toutes ces personnes font actuellement l’objet d’un mandat d’arrêt international et résident, actuellement, en France et en Angleterre.

Celui de Abdelmoumen Khalifa a été lancé le 14 juin 2003. Certaines sources font état de changement de résidence pour le premier responsable du Groupe Khalifa qui serait, actuellement, au Brésil. La signature de la convention d’extradition entre l’Algérie et la Grande-Bretagne, qui implique l’arrestation des personnes recherchées par la justice algérienne serait derrière le départ de Abdelmoumen Khalifa de la Grande-Bretagne. Les négociations, au sujet de la procédure d’extradition des inculpés, était en cours depuis plusieurs mois entre les autorités algériennes et britanniques.

Au niveau national, ce procès concerne aussi de hautes personnalités dont un ancien ministre et des gestionnaires de grandes entreprises publiques qui sont poursuivis pour les décisions prises au sujet des dépôts de fonds de leurs entreprises au niveau de Khalifa Bank. 35 inculpés ont fait l’objet de la prise de corps, procédure judiciaire habituelle dans ce genre de procès, alors que 7 sont en détention préventive. Khalifa Bank a été créée par son propriétaire le 2 mars 1998 avec un capital social de 500 millions de dinars et reçu son agrément le 27 juillet de la même année.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après l’Expression