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Le procès de la Banque commerciale d’Algérie tenu à Oran

samedi 27 janvier 2007, par Souad

Le procès de la Banque commerciale et industrielle d’Algérie (BCIA) qui devrait débuter aujourd’hui au tribunal criminel d’Oran, s’annonce riche en révélations avec les témoignages de Ouyahia, Benachenhou et Laksasi.

Une agence de la Banque commerciale et industrielle d’Algérie (BCIA).

Agents de parquet et techniciens étaient à l’oeuvre hier pour planter le décor : réaménagement de la salle des assisses du Palais de justice, installation de la sonorité, mise en place d’un écran géant au couloir attenant à la salle d’audience, etc. Des préparations « inhabituelles » justifiées par l’importance du procès de la la Banque commerciale et industrielle d’Algérie (BCIA), qui avait été reporté le 6 novembre dernier suite au retrait du collectif de la défense protestant contre l’exiguïté de la salle. Un incident qui ne risque pas de se reproduire puisque le parquet général et le bâtonnat sont parvenus mardi à un consensus. Ainsi, pour désencombrer la salle des débats, il a été convenu de réserver un espace adjacent pour la presse et les avocats qui ne se sont pas constitués dans l’affaire, lesquels pourront suivre le procès sur un grand écran.

Sur le plan procédural, toutes les dispositions ont été déjà prises : préparation des actes, prise de corps visant les 7 accusés en liberté provisoire, convocation d’une cinquantaine de témoins et de la partie civile, entre autres, alors que le bâtonnat s’est engagé, de son côté, à désigner des avocats permanents dans le cadre de l’assistance judiciaire, a-t-on appris auprès du bâtonnier d’Oran, Me Ouahrani El-Houari. 53 personnes, dont 11 en état de fuite, seront jugées pendant le procès de la Banque commerciale et industrielle d’Algérie (BCIA), en vertu de la loi 06-01 du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, pour les délits de dilapidation de deniers publics et complicité. Le procès sera marqué par l’absence de certains principaux accusés, dont le PDG et fondateur de la banque privée BCIA, liquidée après son retrait d’agrément.

Mais également par l’audition de quatre personnes (deux fils du PDG de la Banque commerciale et industrielle d’Algérie (BCIA) et deux opérateurs) en qualité de témoins. Explication du procureur général près la cour d’Oran, Zaghmati Belkacem : « ces quatre personnes avaient interjeté appel contre leur mise en accusation par la chambre d’accusation. Jugés recevables par la Cour suprême dans un premier temps (en juin dernier), leurs dossiers ont été réexaminés par la chambre d’accusation qui a toutefois décidé de maintenir le renvoi des intéressés devant le tribunal criminel. L’affaire BCIA, qui a éclaté en mars 2003, concerne des traites avalisées par cette banque privée et escomptées par la banque publique BEA (partie civile dans l’affaire) et dont le préjudice a été estimé à 13,2 milliards de DA. « L’artifice » bancaire a trait à des opérations d’importation fictives, selon l’enquête judiciaire.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran