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Le sanglant 8 mai d’Algérie

mercredi 11 mai 2005, par nassim

Pendant que l’Europe célébrait la victoire des alliés sur les nazis, la France coloniale massacrait les populations des régions de Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie.

La marche pour l’indépendance de l’Algérie était plus forte que la barbarie de la France coloniale.

La France l’avait promis, les peuples qui l’avaient aidée pendant la guerre recouvreront leur indépendance. La France n’a pas tenu sa promesse. Pire encore, en riposte à un début de révolte algérienne, les 8, 9 et 10 mai 1945, son armée massacra entre 10 000 et 40 000 Algériens à Sétif et Guelma. Des deux côtés de la Méditerranée, la foule célébrait la Libération... l’une dans la liesse, l’autre dans un bain de sang. Il faut saluer le geste de l’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, qui, lors d’un déplacement à Sétif, le 27 février dernier, a reconnu les « massacres » du 8 mai 1945, en parlant de « tragédie inexcusable ». Cette coexistence de date n’est jamais révélée, jamais mémorisée. A ce moment-là, de Gaulle est au pouvoir, le gouvernement est tripartite. Charles Tillon, communiste héros de la Résistance, nommé ministre de l’Air, va couvrir les « bavures » énormes de l’état-major et les bombardements de populations civiles.

La France doit faire des excuses officielles au peuple algérien pour ces crimes durant l’occupation, un mea culpa qui aidera les deux peuples à tourner la page définitivement.

Source : letemps.ch