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Le virginité n’est plus requise pour se marier en Algérie

vendredi 14 avril 2006, par Rédaction

Les jeunes filles qui s’apprêtent à se marier en Algérie n’auront plus à prouver leur virginité après l’adoption par le gouvernement d’un décret exécutif qui exige désormais la présentation d’un simple certificat de bonne santé.

Pour se marier en Algérie, il suffit d’être en bonne santé...

Entrée en vigueur en février 2005, l’ordonnance portant amendement du très controversé Code de la famille a provoqué beaucoup de remous et un tollé au sein de familles entières, notamment lorsqu’il s’est agi de se soumettre à l’article 7 bis pour les futurs mariés. En effet, celui-ci stipule que « les futurs époux doivent présenter un document médical, datant de moins de trois mois et attestant qu’ils ne sont atteints d’aucune maladie ou qu’ils ne présentent aucun facteur de risque qui contre-indique le mariage.

Avant la rédaction du contrat de mariage, le notaire ou l’officier de l’état civil doit constater que les deux parties se sont soumises aux examens médicaux et ont eu connaissance des maladies ou des facteurs de risques qu’ils pourraient révéler et qui contre-indiquent le mariage ». Il en est fait mention dans l’acte de mariage (...) Mais force a été de constater que la mauvaise interprétation, consciente ou inconsciente, particulièrement de la part des officiers d’état civil de certaines villes d’Algérie, à transformer l’application de cet article en inquisition et en ingérence dans la vie privée des futurs conjoints, et de manière insistante pour les femmes.

Alors que l’introduction de l’article 7bis dans l’ordonnance, disposition au demeurant bien accueillie, avait pour seul et unique objectif de faire en sorte de faire éviter les surprises aux prétendant(es) après le mariage, mais aussi de prévenir contre le sida de manière particulière. A aucun moment l’article ne dispose que l’homme doit présenter un certificat de santé et la femme un certificat de virginité. L’absence de circulaire par rapport à cette disposition ne justifie en rien ces méthodes qui sont d’ailleurs bannies aujourd’hui dans la plupart des familles algériennes. Les notaires ou les officiers, dont certains, par cette exigence se sont érigés en tuteur n°2 des femmes en arguant du fait que cela « confortait le futur époux ».

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après la Tribune