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Le zaïmisme au coeur des partis politiques en Algérie

jeudi 2 septembre 2010, par Rédaction

Le zaïmisme serait au coeur des partis politiques en Algérie qui auraient atteint leur limite en matière d’exercice démocratique selon les experts.

Le zaïmisme au coeur des partis politiques en Algérie.

La reconduction de Louisa Hanoune dans ses fonctions de secrétaire générale du Parti des travailleurs pose, encore une fois, la problématique de la pratique démocratique au sein des partis politiques. Que ce soit dans les partis politiques dits de l’opposition ou les pro pouvoir, la culture de l’alternance demeure le parent pauvre en leur sein. Les leaders des partis politiques en Algérie ne cessent de réclamer la démocratisation du régime, mais ils n’hésitent pas à accaparer tous les pouvoirs au sein de leur propre formation, en refusant de céder leur place aux autres. Les partis politiques algériens sont-ils autocrates ? Cette question mérite bien d’être posée compte tenu des nombreux « zaïms » qui souhaitent rester « éternellement » à la tête de leur formation. Du FFS au FLN, en passant par le RCD et les autres partis de la mouvance islamiste, le « zaïmisme » s’installe et prend forme.

Pour de nombreux observateurs de la scène politique, les crises régulières qui secouent nos partis nationaux sont le résultat d’une gestion autoritaire des leaders politiques. A l’ex-parti unique, le FLN, pour commencer par celui-là, les quelques changements qui ont été apportés à la tête dirigeante, ont été opérés grâce à la révolte des militants. Le sectarisme et le clientélisme sont les facteurs déterminants dans la désignation du premier responsable du parti. Le 9e congrès du plus vieux parti en Algérie a pérennisé le verrouillage politique au sein du FLN. Sans surprise, Belkhadem a été plébiscité par « la majorité » des délégués. Le défi de rajeunir le parti peine également à se concrétiser. Les partis de l’opposition ne dérogent pas à la règle. La preuve, ni le FFS ni son frère ennemi, le RCD, ne sont épargnés par les démissions régulières de leurs militants. Au FFS, la vie du parti demeure liée au seul nom d’Aït Ahmed, à tel point que beaucoup d’observateurs augurent que la mort du chef entraînera inévitablement la mort de tout le parti. Indétrônable, Hocine Aït Ahmed est à la tête du parti depuis 45 ans. A Ennahda, El Islah, les changements se font généralement par des « coups d’Etat ». Au MSP, Boudjerra Soltani compte « s’éterniser » à la tête du parti. Et ce n’est pas fini, puisque le PT vient de confirmer, par la reconduction de sa patronne Louisa Hanoune, cette culture de « zaïmisme » des chefs de partis politiques algériens.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie