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Les dépenses de la sécurité sociale en Algérie en hausse

mercredi 5 novembre 2008, par Rédaction

Les dépenses de la sécurité sociale en Algérie ont atteint 141 milliards de dinars en 2007 selon la CNAS.

La sécurité sociale en Algérie.

C’est ce qu’a révélé hier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, Djawad Bourkaïb, le directeur de la Sécurité sociale au ministère du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale. Cette tendance à la hausse des dépenses de la sécurité sociale a été abordée récemment par Tayeb Louh, premier responsable du secteur, et qui fait savoir qu’en « dehors des prises en charge pour les soins hospitaliers, la facture de remboursement des médicaments et des autres actes médicaux, endossée par la Cnas, a été multipliée par 3 entre 2001 et 2008, passant ainsi de 23 à 70 milliards de DA ». Aussi, et dans le cadre du programme de vulgarisation et de sensibilisation en faveur du médicament générique et au cours d’un séminaire tenu mercredi dernier à Oran, et animé par des représentants de la DG de la Cnas, il a été révélé que pour la seule année 2007, « quelque 50 millions d’ordonnances médicales représentant la somme de 54,56 milliards de DA ont été remboursées ». Pour palier à cette hémorragie qui fragilise le système de sécurité sociale en Algérie, déjà déficitaire sur le plan des cotisations avec une baisse continuelle du nombre des assurés actifs et de l’augmentation des retraités et de leurs ayants droit, M. Bourkaïb a décortiqué plusieurs aspects des correctifs et réformes mis en place depuis le début des années 2000, et ayant comme objectif principal d’atténuer de l’ampleur des déséquilibres financiers.

Bourkaïb a estimé que, « pour cela, il ne s’agit pas uniquement de limiter les dépenses, mais d’améliorer les ressources financières et ceci à travers la réforme des instruments de recouvrement, et dont les premiers résultats sont attendus à partir de 2009 ». Aussi et au plan des moyens de financement, le représentant du ministère a fait savoir, que « la commission mise sur pied et à laquelle participe le partenaire social est en voie d’achever ses travaux de réflexion et dont la synthèse sera connue à la fin de l’année en cours ». Pour le second axe, à savoir la maîtrise des dépenses, et surtout celle des remboursements des frais médicaux et ce, avec le souci d’éviter à porter atteinte à son accessibilité aux citoyens, le responsable au ministère du Travail considère que « le recours au médicament générique est une voie salutaire pour réduire ces dépenses ». A rappeler qu’à l’issue du Conseil de gouvernement tenu le 21 octobre, il a été décidé « d’interdire l’importation des médicaments qui sont déjà produits en Algérie et de faire obligation aux opérateurs et laboratoires étrangers activant dans le domaine pharmaceutique, souhaitant distribuer leurs produits en Algérie, d’investir dans le pays ». L’autre volet abordé a été la contractualisation entre les bailleurs de fonds et les prestataires de service, notamment pour les soins d’hospitalisation. En clair, les frais de soins seront versés selon une facturation individuelle par la Cnas pour les salariés, la Casnos pour les non salariés et les services de l’Action sociale pour les démunis. Mais, ce système tarde à être mis en place en dépit du fait que les textes datent de 2005. Prévu pour 2007, il a été reporté, avant que le président de la République ne tranche pour son application au courant du dernier trimestre 2009.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran