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Les relations Algérie-France sous Nicolas Sarkozy

mardi 8 mai 2007, par Ahlem

Une nouvelle ère des relations entre l’Algérie et la France pourrait commencer avec le départ de Jacques Chirac de l’Elysée et l’arrivée de Nicolas Sarkozy.

Quel avenir pour les relations entre l’Algérie et la France ?

Tandis que la lettre chaleureuse d’Abdelaziz Bouteflika au nouveau Chef de l’Etat français paraît ménager l’avenir, les commentaires de journaux sondent déjà ces lendemains et pas du tout en rose. Ce contraste n’est guère surprenant. Si l’Algérie officielle, qui en général préfère la droite en France, joue la carte du réalisme, la presse, elle, reflète assez bien l’état de l’opinion algérienne qui aurait préféré l’élection de Ségolène Royal. Mais ce n’est pas la presse qui fait la politique de l’Algérie et dans ce cas de figure, elle se contente de renvoyer l’image, rude, autoritaire voire bushienne, que Sarkozy a donné de lui-même au cours de ces longues années de campagne pour l’Elysée.

Dans l’Algérie officielle, la traditionnelle suspicion à l’égard des socialistes français reste de mise et l’élection de Nicolas Sarkozy, à défaut d’être une bénédiction, est sans doute préférée à celle de Mme Royal. Dans sa lettre à Sarkozy, le Chef de l’Etat dit pouvoir compter sur lui « pour impulser ensemble les relations algéro-françaises et leur conférer une ampleur et une profondeur correspondant aux ambitions que nos deux pays se sont assignés ». Vaste programme qui n’est pas sans rappeler les ambitions d’une relation privilégiée et d’un « partenariat d’exception » voulues, dès 2003, avec Jacques Chirac. Or, si ce projet n’a pas abouti avec un Jacques Chirac, le nouveau Chef de l’Etat français est, sur certains registres, beaucoup moins ouvert que le président partant.

La proposition, vague, de Sarkozy se voulait un substitut économique au traité d’amitié. Mais dans ce domaine, le champ est déjà ouvert, dans les limites de la loi sur les hydrocarbures. En outre, dans le domaine du nucléaire civil, il existe d’autres concurrents qui ne se posent pas en sorte de « garant » du bon usage du nucléaire par l’Algérie. En fait, si le traité d’amitié est bien du passé et que le « business » - qui a toujours existé - prendra plus de poids, cela reste tributaire de la manière dont Sarkozy gèrera les questions mémorielles. Et dans ce domaine, il a, vu d’Alger, le défaut d’être sur la trame du « révisionnisme colonial ». D’autres termes de friction existent comme la question de circulation des personnes. Sur la question du Sahara Occidental, Alger a, d’une certaine manière, appris à faire avec le soutien de Paris au Maroc. La limite dans ce domaine est qu’Alger refuse que des « pressions amicales » viennent l’inciter à changer de position.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran