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Nés sous X en Algérie

samedi 1er juillet 2006, par Ahlem

Le nombre d’enfants nés sous X en Algérie qui serait de 2959 pour le seul premier semestre de l’année en cours, a été à l’origine d’une proposition de loi pour soutenir les mères célibataires et prendre en charge leurs bébés, malgré l’opposition des députés intégristes.

Nés sous X en Algérie.

Des représentants de partis politiques de tendance islamiste ne cessent de revenir à la charge qualifiant le fait d« ’incitation et d’encouragement de la prostitution ». Le représentant du gouvernement a rappelé derechef que la prise en charge des enfants nés sous X ainsi que les mères célibataires s’inscrit dans le cadre de la solidarité nationale qui ne doit exclure aucune frange démunie de la société. L’on assiste, faut-il le dire, à un véritable retour du discours intégriste au sein même de l’hémicycle.

Car, après l’affaire des mères célibataires et le prêche d’un certain député pour que soit permise la flagellation contre les mères célibataires, voilà que d’autres représentants du peuple osent condamner les initiatives de l’Etat tendant à prendre en charge les enfants nés sous X en Algérie, appelés aussi, sous un autre langage, « enfants illégitimes ». « Prendre en charge la maman et son enfant relève du devoir de l’Etat algérien et je ne peux faire de ces enfants innocents des terroristes de demain », avait précisé une fois de plus le ministre de la Solidarité nationale. Il a, dans la foulée, qualifié la montée au créneau de certains députés de tentative de faire d’une opération de solidarité une affaire de polémique sans fondement. Djamel Ould Abbès a annoncé dans le même sillage que son département s’apprête à jeter au coeur des prochains débats du gouvernement un projet de loi sur la filiation de paternité.

Il s’agit de confirmer la paternité d’un enfant à travers les tests ADN. Une opération qui est utilisée dans plusieurs pays. Désormais, explique le ministre, les pères présumés sont contraints de subir des tests ADN afin de confirmer la paternité de l’enfant et lever ainsi toute équivoque sur cette question. Quant à la mère, celle-ci sera protégée dans le cadre de la « kafala » tel qu’il a été mentionné dans le registre des traditions de solidarité algériennes. Elle aura aussi droit à toutes les facilités de la part de l’Etat pendant la période de l’allaitement, mais aussi à une formation dans un centre spécialisé ainsi qu’un emploi afin de lui éviter toute circonstance difficile. Le père ne sera, par ailleurs, pas obligé d’épouser la mère, mais le département de la justice prendra en charge les suites qui découlent de toute affaire. Quant aux parents qui acceptent le retour de leur fille au foyer familial, ceux-ci bénéficieront, si leur cas nécessite une intervention de l’Etat, d’une aide financière mensuelle afin de permettre une vie « acceptable » à la mère et son enfant.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après l’Expression