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Plusieurs émeutes en Algérie sur fond de hausse des prix
jeudi 6 janvier 2011, par
Des émeutes se sont produites dans plusieurs villes d’Algérie pour dénoncer la hausse des prix, la marginalisation et la pénurie de logements.
« Vie chère, pas de logement décent, chômage, drogue et marginalisation », tels ont été les cris de colère de plusieurs dizaines de citoyens à travers plusieurs quartiers populaires de la ville d’Oran dans l’Ouest de l’Algérie, qui sont sortis dans la rue hier dans un mouvement spontané pour crier leur désarroi face à la flambée des prix des produits alimentaires de large consommation. Ces hausses subites, non justifiées, des prix des produits alimentaires de base ont créé un grand déséquilibre dans les budgets des ménages algériens. Pensant au début qu’il s’agissait d’une hausse passagère, les citoyens ont vite compris que cela risquait de durer longtemps. La tension était palpable en cette matinée du 5 janvier partout à Oran. On ne parlait que de la hausse des prix qui venait s’ajouter à un ras-le-bol qui touche bon nombre de secteurs. Au quartier Victor- Hugo, communément appelé Tirigou, plusieurs personnes se sont réunies pour manifester leur colère, en brûlant des pneus et usant de jets de pierre sous le regard des forces de police et antiémeute. Sur place, il était impossible de s’approcher du manège où des policiers quadrillaient les lieux pour éviter tout débordement, surtout lorsque des lycéens se sont joints à ce mouvement de contestation.
Approchés, des jeunes nous diront : « Oui, nous aussi, nous sommes concernés. Il n’y a pas que la cherté des produits alimentaires, notre quotidien n’évolue pas. Il n’existe pas de divertissements consacrés aux jeunes, à part les cybercafés et quelques aires de jeu que nous improvisons nous-mêmes, comment voulez-vous qu’on ne se drogue pas ? » Un père de famille nous interpelle : « J’ai entendu dire qu’un gars du ministère des Finances prévoyait une hausse pour toute cette année, si c’est vrai et il n’a pas dû le dire pour rien, ces gens qui nous gouvernent pensent-ils à nous simples citoyens ? Comment ferons-nous face avec un salaire qui n’évolue pas ? ». Autant de cris de colère et de ras-le-bol, exprimés au niveau de plusieurs autres quartiers El-Hamri, les Planteurs, Ras-El-Aïn où un début d’émeute avait déjà éclaté, lundi avant d’être vite maîtrisé par les forces de police, ou encore au niveau du quartier Taureau, Choupôt et bien d’autres, où on n’entend parler que de cette mal-vie, à laquelle s’ajoute la hausse des prix des produits de première nécessité.
Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie