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Réconciliation en Algérie : Bouteflika en campagne

dimanche 25 septembre 2005, par Souad

Bouteflika a affirmé que les membres de la « direction du parti dissous qui ont mis le feu » à l’Algérie, durant les années du terrorisme, ne peuvent plus prétendre à une activité politique.

Bouteflika parcourt l’Algérie pour tenter d’expliquer son projet.

« Il y a des frères dans la direction du parti dissous qui me reprochent de les avoir lésés parce que le projet de charte leur interdit l’activité politique. Croient-ils que le peuple algérien a oublié les 15 années de terrorisme ? », a déclaré le chef de l’Etat au cours de son meeting de promotion de la charte pour la réconciliation en Algérie.

« On ne saurait permettre de revenir sur la scène politique les gens qui ont mis le feu quinze années durant (...). Quinze ans, ça suffit ! », a-t-il martelé. Il ne s’agit pas d’une « injustice envers eux ou d’une atteinte à leur dignité », mais il est demandé à chaque Algérien, a expliqué Bouteflika, de faire des sacrifices pour la consécration de la réconciliation nationale.

« La démocratie anarchique qui a pris forme après les événements d’Octobre 1988 a donné naissance à un climat ayant favorisé la violence et poussé certains à croire que le recours à la violence faisait partie de la démocratie », a-t-il ajouté. « Tous ceux qui ont eu recours à la violence se sont éloignés de la démocratie », a-t-il souligné. « Des démocrates eux-mêmes sont tombés dans le piège en combattant la violence des armes par la violence verbale, jetant ainsi de l’huile sur le feu du terrorisme », a poursuivi Bouteflika.

« Nous ne voulons ni d’un Etat islamique, théocratique, ni d’un Etat laïc », a-t-il encore dit, rappelant que la Constitution « stipule clairement que la religion de l’Etat est l’Islam ». « Alors que l’Islam et son Livre Saint, le Coran, appellent à un débat pacifique, les terroristes ont par contre suivi une vision dénaturée de notre religion. Ils ont égorgé des bébés, tué des vieillards et violé des femmes », a déploré le Président de la République.

Le Président Bouteflika a en outre affirmé que « les familles des terroristes, leurs mères, leurs épouses et leurs enfants sont innocents. Ils font partie de nous et la communauté nationale doit les prendre en charge », a-t-il insisté. Et de souligner que « l’Algérie ne mérite pas que nous transmettions aux générations futures l’héritage de la haine et la culture de la vengeance ».

Dans ce contexte, M. Bouteflika a rendu hommage à « un homme qui a perdu toute sa famille, décimée par les terroristes. Cet homme, dont il ne voudrait pas que je cite le nom, a agi en homme de bien en adoptant et prenant en charge une famille de terroristes ».

Synthèse de Souad
D’après le Quotidien d’Oran