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Recrudescence du trafic de stupéfiants en Algérie

mardi 14 février 2006, par Samir

L’Algérie connait depuis plusieurs années une recrudescence alarmante du trafic de stupéfiants.

La résine de cannabis figure parmis les stupéfiants les plus répandus en Algérie.

Ne constituant auparavant qu’un espace de passage sans être un pays producteur de ces produits illégaux, l’Algérie est devenue un pays de transit et de consommation. Durant l’année 2005, plus de quatre tonnes de kif traité et plus de 300.000 psychotropes ont été saisis à travers le territoire national par les services de la Gendarmerie nationale. Des chiffres qui révèlent, comparativement à l’année 2004, une baisse de 4,65% en matière de kif traité et une hausse de 84,9% concernant les psychotropes. Des statistiques qui demeurent inquiétantes, malgré les efforts fournis pour lutter contre ces trafics.

Par cette quantité de drogue saisie et le nombre d’affaires (2.069) de trafic de stupéfiants traitées au courant de cette même année 2005, ce phénomène est considéré comme l’un des crimes organisés les plus répandus en Algérie et se classe en 2ème position derrière la contrebande. Au cours de l’année 2004, il a représenté « 24% de l’ensemble des crimes organisés » en Algérie. Ces opérations de lutte contre ce crime, menée par la gendarmerie, ont permis l’interpellation de 3.077 personnes et l’arrestation de 2.355 individus, alors que 722 autres ont été mis en liberté provisoire. Oran se place au premier rang des wilayas concernées par ces affaires de trafic de drogue avec un taux de 16%, Alger avec 7%, Sidi Bel-Abbès et Tipasa avec 4%, selon les services de la Gendarmerie nationale.

Cependant, malgré les dispositifs de lutte mis en place au niveau des frontières, des quantités importantes de drogues dissimulées dans des véhicules aménagés continuent à être acheminées dans en Algérie par des réseaux de plus en plus organisés et disposant de moyens matériels. Pour lutter contre ce phénomène, les éléments de la Gendarmerie nationale ont pris un certain nombre de mesures visant à renforcer le dispositif de lutte à travers la réactivation du réseau de renseignement au niveau des régions frontalières et des établissements pénitentiaires et l’utilisation de moyens techniques.

Synthèse de Mourad
D’après le Quotidien d’Oran