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Retour en Algérie pour des milliers d’immigrés

mercredi 14 juin 2006, par Rédaction

L’Algérie accueille chaque année 5000 immigrés qui se réinstallent au pays, attirés par le retour de la stabilité et la croissance de l’économie algérienne.

5.000 émigrés rentrent en Algérie chaque année.

La tendance est, par ailleurs, à la baisse pour ce qui est de l’installation d’Algériens en Europe. Rien qu’en France, la communauté algérienne et en comparaison avec les populations étrangères installées dans ce pays, est passée de 21,7% en 1982 à 17,1% en 1990 pour descendre jusqu’à 14,6% en 1999.

Les premières conclusions de l’enquête expliquent cet état de fait, plutôt surprenant, par « la dynamique actuelle de l’économie algérienne, conjuguée avec la baisse démographique et la réduction progressive du taux de chômage ». D’autres éléments exogènes en Europe peuvent également donner des éclairages à ce nouveau mouvement de la population, a indiqué Saïd Musette, chercheur du CREAD, hier, à l’occasion de la tenue d’un atelier sur l’accord d’association organisée par le réseau RIMES. La destination Europe, explique-t-il, devient moins prisée pour les Algériens qui deviennent plus attirés « par les politiques actives des Etats-Unis, du Canada et des pays du Golfe ». Outre cette situation, il est noté « une arrivée massive d’Européens, notamment d’origine française, en Algérie ».

Ce phénomène est loin d’être « conjoncturel » comme l’attestent des statistiques : « le volume global des ressortissants français en Algérie a été multiplié par quatre, en quelques années seulement », a déclaré M. Musette. Ce chercheur s’attend à ce que le plan de développement du Sud attire, de son côté, la main-d’oeuvre subsaharienne. Mais ce qui demeure préoccupant dans tout ce mouvement des populations réside dans le fait que l’Algérie est aussi un pays de transit entre deux continents qui sont l’Afrique et l’Europe. Selon les chiffres du CREAD, l’on a recensé entre 25.000 à 50.000 étrangers, en situation irrégulière. Entre 2000 et 2005, la gendarmerie estime le nombre d’arrestations de clandestins, chaque année, à 5.000. Une véritable crise, estime le chercheur du CREAD, pour un pays qui a des frontières à sécuriser. Et l’Algérie, à elle seule, ne peut, soutient-il, la régler.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran