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Traité d’amitié : l’Algérie pose ses conditions

mardi 18 avril 2006, par Rédaction

Pour tenter d’expliquer sa position sur le projet de traité d’amitié Algérie-France, Alger a envoyé un émissaire à Paris.

Jacques Chirac souhaite la signature du traité d’amitié entre l’Algérie et la France avant la fin de son mandat.

Abdelatif Rahal, le conseiller diplomatique du Président Abdelaziz Bouteflika était, vendredi, à Paris pour expliquer la position algérienne sur la signature du traité d’amitié. L’émissaire d’Alger a réitéré les conditions algériennes pour la signature du traité d’amitié. « Les Algériens se sentent discriminés par rapport à leurs voisins marocains et tunisiens, en ce qui concerne la politique des visas. Les Algériens veulent que le travail de mémoire sur la période coloniale soit inscrit au coeur du traité d’amitié qui est en négociation », affirme une source proche du dossier.

La visite du conseiller diplomatique du Président Bouteflika à Paris intervient après une semaine houleuse dans les relations franco-algériennes. En quelques jours, il y a eu « l’échec » de la visite à Alger du ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy qui n’a pas réussi à relancer le traité d’amitié en négociations entre les deux pays. Puis la phrase du ministre des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui sur « la France qui n’a pas le même poids que les Etats-Unis en Algérie ». Une déclaration faite lors de la visite, mercredi et jeudi derniers, du chef de la diplomatie algérienne à Washington. Les observateurs ont conclu à l’existence d’une préférence algérienne pour les Américains.

Le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a nié l’existence d’une crise entre l’Algérie et la France et déclaré que le traité d’amitié est toujours d’actualité. « Les Etats-Unis sont notre premier client et la France notre premier fournisseur », a résumé M. Ouyahia. Toutefois, la signature du traité d’amitié entre l’Algérie et la France a peu de chance d’être signé cette année. Plusieurs mois seront, en effet, nécessaires pour désamorcer la crise entre Alger et Paris. Les négociations risquent ensuite d’être retardées par les présidentielles françaises de 2007.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran