Un OUI massif en Algérie

D’après les chiffres officiels communiqués par le ministre de l’Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni, le "oui" a eu la préférence de 97,36% des votants, soit 14.054.164 électeurs. Le "non" n’a recueilli que 2,64% des suffrages, soit 381.127 voix.

M. Zerhouni a estimé que ces résultats reflétaient "le désir des Algériens de vivre en paix et de tourner la page sur la tragédie que notre pays vit depuis quinze ans". Selon lui, ce scrutin "décisif" a donné lieu à une "participation en force" des électeurs. Au niveau du territoire de l’Algérie, le taux de participation s’est en effet élevé à 79,76%, chiffre prenant en compte le vote de la communauté algérienne établie à l’étranger. Chez cette dernière, toutefois, seulement 35,91% des électeurs se sont rendus aux urnes.

La participation la plus faible a été enregistrée en Kabylie (nord-est), où les comités de village et les deux partis politiques implantés dans la région, le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et le démocratie (RCD), avaient appelé au boycott du scrutin. A Tizi Ouzou et Bejaia, les deux principales villes de la région, le taux a atteint respectivement 11,51% et 11,35%.

La "Charte pour la paix et la réconciliation nationale" vise, selon son initiateur, à mettre un terme définitif à la crise politique en Algérie et remettre le pays "sur le chemin de la paix et la reconstruction". Le texte contient un certain nombre de dispositions phares, notamment la cessation des poursuites contre les membres des groupes armés qui ne sont pas directement impliqués dans des massacres collectifs et des attentats dans des places publiques.

Synthèse de Ahlem
D’après AP