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Une élite pour l’institution militaire en Algérie

mercredi 15 mars 2006, par Ahlem

La réforme de l’institution militaire en Algérie se poursuit avec la présentation devant l’APN du projet de statut général du personnel militaire.

L’ANP est désormais forte d’une expérience forgée par une décennie de lutte antiterroriste en Algérie.

Le nouveau statut accorde une place particulière aux carrières professionnelles de courtes durées, par rapport aux longues carrières, en instituant une limite d’âge en terme de grades et de durée de service, précise la même source. Il s’inscrit dans la perspective de la professionnalisation de l’Armée nationale populaire (ANP), et la réalisation d’un bond qualitatif au niveau de sa base et la promotion de l’esprit de concurrence au sein des officiers et sous-officiers afin de doter l’institution militaire d’une élite de cadres permanents.

Cette disposition « constitue dans son essence un outil de gestion dynamique au service de la politique de professionnalisation de l’ANP, car constituant une alternative fondamentale érigeant les réservistes en un composant fondamental dans notre système de défense et une solution idoine à la problématique de la maîtrise des effectifs de l’ANP », souligne le même communiqué. Ce projet de statut général du personnel militaire s’inscrit ainsi dans la continuité d’un processus, initié il y a plusieurs années par l’Etat, pour moderniser l’Armée Nationale Populaire, notamment à travers la valorisation des ressources humaines au sein de l’institution militaire.

Pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie indépendante, des officiers qui n’ont pas connu la Guerre d’Algérie accèdent au grade de général et à des fonctions supérieures de commandement, à la tête d’unités opérationnelles, de départements administratifs, à l’état-major ou dans les régions militaires. Un choix qui a été motivé par des contraintes stratégiques internes (terrorisme, professionnalisation) mais aussi externes (coopération avec l’OTAN, pacte militaire avec la Russie, processus de Barcelone, respect de l’orthodoxie budgétaire imposée par le FMI) ainsi que l’obsolescence de certains systèmes de défense acquis auprès de l’ex-URSS.

Synthèse de Ahlem
D’après le Quotidien d’Oran